Mikhail Sergachev ne sera pas du match de ce soir à Brooklyn, et pour l'instant du moins, son avenir immédiat avec le Canadien demeure un peu nébuleux.

Restera, restera pas? Pour Sergachev, la question demeure sans réponse. En attendant, on ne change pas une recette gagnante, dit-on. Michel Therrien est bien d'accord, et c'est pour cette raison que le Canadien qui affrontera ce soir les Islanders de New York sera le même que celui de lundi soir au Centre Bell, exception faite du gardien Al Montoya, qui prendra la place de Carey Price.

Sergachev, lui, devra attendre. Ce qui ne le démoralise pas, puisqu'à l'instar de ses ancêtres russes, il est venu pour apprendre.

«J'apprends toujours, que ce soit depuis le banc des joueurs ou en haut dans l'aréna», a-t-il dit hier, avant le départ pour Brooklyn. «Peu importe où l'on se trouve dans l'aréna, ça ne dérange pas, on apprend quand même. On veut toujours apprendre quand on a 18 ans. C'est mon cas également.»

Sergachev a pris part à trois matchs en ce début de saison, et l'audition se poursuit pour celui qui a rapidement remarqué que dans cette ligue, justement, tout est plus rapide. «Je crois avoir pu m'ajuster par rapport à la vitesse du jeu dans la Ligue nationale, mais je dois jouer plus souvent pour m'y habituer davantage et devenir un meilleur joueur», a-t-il ajouté humblement.

La dernière phrase n'a pas été lancée en forme de message à l'endroit des patrons montréalais. C'est plutôt le simple constat d'un jeune homme qui comprend très bien tout le chemin qu'il reste à parcourir.

À ce sujet, le défenseur de 18 ans jure qu'il ne sait rien des plans de l'équipe le concernant, lui qui pourrait, pour des raisons contractuelles, avoir la chance de disputer six autres matchs avant un possible retour dans les rangs juniors, en Ontario. D'ailleurs, il hésite un peu quand on lui demande s'il ferait mieux de rester encore ici ou de retourner dans son club junior, à Windsor.

«C'est une question difficile pour moi... Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas si c'est mieux de rester ici et de jouer 10 minutes par soir un match sur deux. J'ai du mal à répondre à ça, c'est surtout une question pour les dirigeants. J'ai déjà appris bien des choses depuis que je suis ici et je crois être déjà un meilleur joueur.»



Emelin aux côtés de Weber

Pendant que Sergachev attend son tour, Alexei Emelin profite de sa nouvelle promotion, lui qui est devenu le partenaire de jeu de Shea Weber lundi soir, sur le premier duo défensif du club.

«Je joue de la même manière chaque soir, peu importe avec qui je joue, a répondu Emelin hier. C'est le même système de jeu de toute façon. Mais [Weber] est un bon gars et un bon joueur aussi, je l'ai souvent observé au fil des ans.»

Weber, le meilleur marqueur du club en ce début de saison avec sept points en six matchs, affirme que l'identité de son partenaire à la ligne bleue importe bien peu.

«[Alexander Emelin et Nathan Beaulieu] sont tous deux de bons joueurs, c'est facile de jouer avec eux, a dit le vétéran. C'est ce qui est bien ici, nous avons sept, huit défenseurs qui peuvent faire le travail.»

Avec tout ça, Beaulieu devra de nouveau se contenter d'une place sur le troisième duo défensif ce soir, en compagnie de Greg Pateryn. Coïncidence ou pas, le joueur au numéro 28 n'a pas voulu répondre aux questions des journalistes, hier matin à Brossard.

Photo Bernard Brault, La Presse

Alexei Emelin est devenu le partenaire de jeu de Shea Weber, lundi soir contre les Flyers de Philadelphie, sur le premier duo défensif du club.