Ce n'est pas que Charles Hudon connaît un mauvais camp d'entraînement. C'est tout simplement qu'il n'y a plus vraiment de chaise disponible dans la cour du Canadien.

Hudon, 22 ans, s'est présenté au camp du Canadien comme il le fait chaque fois depuis l'année de son repêchage par l'équipe, en 2012: d'un air intense, en croyant fermement être en mesure de se faire une place malgré tout.

Mais avec 14 contrats garantis parmi les attaquants du Canadien, et avec un autre attaquant, Artturi Lehkonen, à qui l'équipe semble vouloir donner toutes les chances de réussite, ça ne laisse pas beaucoup de place pour les autres.

Pour les autres comme Charles Hudon.

«C'est sûr que c'est difficile de constater ça, a-t-il admis hier. Mais je me dis qu'il y a toujours une chance de faire bonne impression. Je dois continuer à faire des efforts, faire ma place. Peu importe qui est devant moi, il faut que je fasse ma place.»

Au moment où le Canadien se prépare à disputer un quatrième match préparatoire, samedi après-midi à Ottawa, le futur immédiat de Charles Hudon semble de plus en plus pointer en direction de la Ligue américaine.

On aurait pourtant pu croire que ce camp allait être une occasion rêvée, lui qui avait joué le temps de trois rencontres avec le Canadien la saison dernière, sans toutefois être rappelé par la suite dans le cadre d'une saison perdue.

«Je me concentrais où je jouais à ce moment-là, répond-il sans hésiter. Il fallait juste que je travaille sur des aspects de mon jeu, j'ai eu des rencontres là-dessus avec notre entraîneur (Sylvain Lefebvre) et ça a bien été. C'est ce que je dois continuer à faire: peaufiner les petits détails comme ça. J'y arrive. Chaque année pour moi c'est crucial, je veux faire partie de cette équipe-là.»

En plus de devoir lutter contre tous les autres au camp du Canadien, voici également que Charles Hudon est employé à l'aile droite, une position qui n'est pas habituelle pour lui.

Rien pour aider.

«Je suis un ailier gauche et un centre, a-t-il admis. Quand j'ai joué à droite, ça a surtout été avec Équipe Canada junior, quand je devais surveiller (Nail) Yakupov et les gros trios adverses. Je suis habitué de jouer aux trois positions, et je sais que peu importe où je suis sur la glace, je dois créer des jeux. C'est un ajustement, c'est sûr, mais on est des professionnels, il faut s'ajuster. Je dois faire ma place, peu importe la position. »