Le souvenir le plus tangible que garde Jay Beagle de la confrontation éliminatoire de 2009 entre les Capitals de Washington et les Penguins de Pittsburgh est cette mise en échec qu'il a tentée à l'endroit du défenseur Brooks Orpik et à la suite de laquelle il s'est retrouvé étendu de tout son long au centre de la patinoire.

Sept ans plus tard, Orpik peut encore laisser de telles traces... à condition de jouer. Maintenant porte-couleurs des Capitals de Washington, le vétéran défenseur a raté les trois derniers matchs de la série de premier tour contre les Flyers de Philadelphie, en raison de ce qui semble être une commotion cérébrale. Et sa présence en vue de la rencontre initiale face aux Penguins demeure incertaine.

Se sentant «rouillé» à sa première présence sur la patinoire en compagnie de ses coéquipiers, mardi, après qu'il eut été victime d'une dure mise en échec de Ryan White le 18 avril, Orpik a déclaré qu'il avait encore «des choses à faire avec les médecins pour s'assurer que tout est en ordre» avant d'obtenir le feu vert.

La présence d'Orpik se voulait un élément positif, huit jours après la mise en échec de White, qui a semblé l'étourdir.

«C'est l'une de ces mises en échec que je n'ai pas vu venir, a expliqué Orpik. Si j'avais vu venir le coup, il ne serait rien arrivé. Par le passé, j'ai été frappé avec plus de force sans que je sois blessé.»

C'est difficile d'exagérer l'ampleur de l'impact d'Orpik en vue de cette série très attendue entre Alex Ovechkin, des Capitals, et deux ex-coéquipiers du défenseur, Sidney Crosby et Evgeni Malkin.

«Je crois bien qu'il est notre meilleur défenseur, a déclaré Ovechkin. Il est un joueur d'une extrême importance, surtout contre des gars de la trempe de «Sid» et Geno'. Il faut leur compliquer l'existence. Il faut faire preuve de robustesse. Nous devons leur imposer notre style de jeu.»

À six pieds deux pouces et 221 livres, Orpik apporte un élément de robustesse qu'il est difficile de remplacer. Il a occupé un rôle important dans la conquête de la coupe Stanley des Penguins en 2009, et avec Matt Niskanen, il est l'une des raisons pour lesquelles les Capitals ont été si efficaces en défensive cette saison.

Les Capitals auront besoin d'un niveau de jeu de qualité de la part de leur quatre meilleurs défenseurs - Niskanen, Orpik, John Carlson et Karl Alzner - contre les Penguins. Ces derniers ne comptent pas uniquement sur Crosby et Malkin à l'attaque, mais sur d'autres menaces offensives, dont Phil Kessel, Patric Hornqvist et Carl Hagelin.

L'entraîneur-chef Barry Trotz, qui voudrait bien compter sur Orpik dans sa formation, a déclaré que le vétéran de 35 ans se portait bien. Mais il a aussi fait savoir que son cas était évalué quotidiennement.

«Il est un élément-clé de ce que nous faisons, a rappelé Trotz. Surtout, il est un bon défenseur, un guerrier et efficace en désavantage numérique. Il n'y a aucun doute qu'il peut nous aider.»