Les joueurs du Canadien parlaient d'une performance en l'honneur de Jean Béliveau après l'entraînement matinal. Ils ont visiblement oublié de passer de la parole aux actes.

Le Tricolore a livré une autre performance amorphe et s'est incliné 2-1 devant le Wild, mercredi, au Minnesota, dans un match où le pointage représente mal l'allure de la soirée.

> Le sommaire du match

Le Wild a souligné le décès de M. Béliveau avant la mise au jeu initiale avec une présentation vidéo sobre, mais efficace, de même qu'un moment de silence. C'est là qu'il fallait voir l'hommage au Gros Bill, car du reste, la performance des Montréalais était tout sauf un hommage.

Jason Zucker a ouvert la marque dès la 19e seconde de la rencontre, quand son tir haut et sans angle a été partiellement bloqué par Carey Price, qui devait composer avec la présence du colosse Charlie Coyle devant lui.

On ne sait pas si c'est simplement ce filet qui a coupé les jambes au CH, mais il a ensuite fallu attendre le troisième tiers avant de voir quoi que ce soit de convaincant. Après deux périodes, le Wild menait 30-10 aux tirs au but et le gardien Darcy Kuemper avait passé près de 10 minutes sans recevoir un tir.

Jason Pominville a fait dévier un tir haut en deuxième période pour doubler l'avance du Wild. La reprise vidéo a été nécessaire pour confirmer le but. C'est ce genre de but qui était nécessaire pour battre Price, qui tenait son équipe dans le match malgré tout. Avec Jiri Sekac et Lars Eller, il faisait partie des rares joueurs de l'équipe qui en jouaient une bonne.

Les visiteurs ont semblé fouettés après le deuxième entracte, enchaînant une bonne présence après l'autre. David Desharnais et Max Pacioretty, trop discrets jusque-là, montraient enfin signe de vie. Mais une punition majeure à Eric Tangradi pour mise en échec le long de la bande sur le défenseur Christian Folin a vite mis fin à ce regain d'énergie, après 6 min 10 s.

Alex Galchenyuk a privé Kuemper de son jeu blanc avec 57 secondes à écouler au match. Trop peu, trop tard, dira-t-on.

Mine de rien, le Canadien subit un quatrième revers à ses cinq derniers matchs, la deuxième séquence du genre de l'équipe après celle entre le 27 octobre et le 4 novembre.

Encore les oreillons?

Le Wild a signé ce gain en dépit de l'absence de son meilleur défenseur, Ryan Suter. L'arrière, qui joue plus de 29 minutes par match cette saison, a passé des prises de sang pour en savoir plus. 

L'équipe craint en effet qu'il souffre des oreillons, puisqu'il affiche quelques symptômes de la maladie virale. Or, déjà quatre joueurs du Wild ont raté des matchs en raison des oreillons jusqu'ici cette saison.

Chez le Canadien, Mike Weaver a été laissé de côté après avoir connu une soirée difficile lundi au Colorado. Son retrait de la formation a permis à Bryan Allen de revenir au jeu, mais ses problèmes de vitesse l'ont encore rattrapé, notamment en première période devant Coyle. En troisième période, le nouveau venu du CH a effectué une seule présence.

Le Canadien poursuit son périple dans l'Ouest vendredi, avec une visite à Chicago pour y affronter les Blackhawks. Ce sera la troisième et avant-dernière escale du voyage.

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Ils ont dit

> Michel Therrien: «On n'a pas compétitionné pendant deux périodes, c'est aussi simple que ça. Les joueurs du Wild ont compétitionné, mais on ne leur donnait pas un match. La troisième période a été beaucoup mieux, c'est comme ça que l'on doit jouer, mais je n'ai pas apprécié les deux premières périodes.»

> Carey Price, acceptant la responsabilité du premier but: «Oui, la rondelle m'a frappé dans le dos. Je faisais ce que je pouvais, mais ce genre de but ne doit pas arriver.»

> Max Pacioretty: «Le premier but n'est pas la raison pour laquelle on était amorphes. C'est la faute de tout le monde. On exécutait mal et on ne respectait pas le plan de match. On est une équipe moyenne quand on fait ça.»

> Michel Therrien, sur les différents trios qu'il a assemblés pendant le match: «On essayait de créer une étincelle. On le voit, derrière le banc, quand la concentration n'y est pas, quand le niveau de compétition n'est pas là.»

> Max Pacioretty: «Je croyais que je l'avais battu, c'est pourquoi je poussais autant, mais dès que l'arbitre a sifflé, j'étais pris entre les deux. Si l'arbitre n'avait pas sifflé, rien ne se serait produit, on aurait sûrement continué notre bagarre.»