Un match spécial, celui de ce soir à St. Louis contre le Canadien? Pas pour Jaroslav Halak, de toute évidence.

Le gardien de 28 ans, qui sera devant le filet des Blues ce soir, estime que cette rencontre ne sera qu'un autre match à l'horaire, rien de plus.

«Ça ne veut plus vraiment dire quelque chose pour moi, a-t-il expliqué après l'entraînement d'hier à St. Louis. C'est juste un autre match à mes yeux. C'est bien, mais c'est un autre match. La première fois que je suis retourné au Centre Bell, ça, c'était spécial. Mais maintenant, un match contre le Canadien, c'est juste un autre match de la saison.»

Il faut dire que le gardien slovaque n'est peut-être pas le plus grand fan de l'organisation montréalaise. Surtout depuis ce soir de janvier 2012, quand le Canadien avait choisi d'attendre le troisième match du mois à domicile et la venue des Blues de Halak pour présenter la Coupe Molson à Carey Price.

Une drôle de décision, que le Slovaque n'avait pas vraiment appréciée. Mais le match s'était conclu par une victoire de sa bande par blanchissage, 3-0.

Halak en est à sa quatrième saison chez les Blues et il préfère, de toute évidence, parler du présent, lui qui en sera ce soir à un 26e départ cette saison.

«L'équipe et moi, nous n'avons pas vraiment eu un bon début de saison, a-t-il reconnu. J'ai frappé un mur en décembre et je pense que je dois être plus combatif devant mon filet, je dois être un meilleur compétiteur. J'espère pouvoir me remettre à gagner des matchs.»

Il est vrai que le gardien n'a que deux victoires à ses six derniers départs, mais il est malgré tout le gardien numéro un de son club, devant Brian Elliott. Ce qui est intéressant, puisque les deux hommes sont sans contrat en vue de la prochaine saison.

Manifestement, la direction des Blues aura à faire des choix sous peu.

«Nos deux gardiens connaissent très bien l'état de leur situation, a expliqué l'entraîneur Ken Hitchcock. Des gars comme eux, qui pourraient devenir joueurs autonomes sans compensation, ont un peu en main leur propre destin. Pour avoir de nouveaux contrats, ils doivent bien jouer.»

Halak, qui touche un salaire de 4,5 millions de dollars cette saison, jure qu'il ne pense pas à ce qui pourrait arriver l'été prochain.

«J'aime mieux me concentrer sur ce qui se passe actuellement, a-t-il insisté pour dire. Les histoires de contrat, ce n'est pas seulement à moi que ça revient. Je suis heureux dans cette ville, mais je ne sais pas ce qui va se passer plus tard.»