Les Kings ont gagné la coupe Stanley. Le Wild a embauché Zach Parise et Ryan Suter, déboursant près de 200 M $, et Rick Nash a été échangé aux Rangers. Mais au-delà de ces développements, la LNH semble confrontée à un automne incertain.

La LNH court le risque d'un troisième conflit de travail en moins de 20 ans, et certains s'inquiètent de voir les discussions tourner en rond. Après des semaines de rencontres entre la ligue et les joueurs, on ne rapporte pas beaucoup de progrès.

«Un arrêt de travail est la dernière chose que nous voulons voir, car la ligue a fait de grands pas en termes de visibilité, a dit le gardien Ryan Miller, des Sabres. Je pense qu'après le lock-out de 2004-05, nous avons regagné plusieurs partisans, encore plus avec les Jeux de Vancouver et de bonnes séries. Ç'a donné une belle énergie à la ligue. Il ne faut pas que les amateurs perdent encore le goût du hockey. La ligue et les joueurs doivent s'assurer de bien faire les choses.»

Mercredi dernier, les deux parties sont une fois de plus reparties de la table des négos sans avoir vraiment progressé.

«Les propriétaires ont quand même ajouté un peu de substance à leur proposition, a dit le directeur exécutif de l'AJLNH, Donald Fehr. Ils ont fourni des chiffres qui vont nous aider, et nous allons prendre le temps de bien réviser l'information avant de formuler une réponse.»

Mais avec les pourparlers qui s'étendront bientôt à sept semaines, et le contrat de travail qui doit se terminer dans un mois et demi, les craintes d'une saison écourtée augmentent.

Fehr dit que les joueurs pourraient discuter au-delà du 15 septembre, si une entente se dessinait. L'argent, sans surprise, est au coeur du problème. Les joueurs obtiennent 57 pour cent des revenus, mais les propriétaires veulent voir cette portion réduite à 46 pour cent.

Un autre dossier est combien de temps un joueur doit patienter avant l'autonomie sans restriction; la ligue veut faire passer cette attente de sept à 10 ans, en plus de vouloir limiter les contrats à cinq ans.

Les négociations semblent au moins plus cordiales qu'en 2004, quand le commissaire Gary Bettman a fini par annuler la saison. Un plafond salarial a été instauré, et il y a eu du hockey en 2005-06.

«Les discussions ont été très professionnelles, a dit le commissaire adjoint de la LNH, Bill Daly. Il y a eu très peu de moments où l'atmosphère était tendue.»