Deux concessions bien établies qui n'ont jamais remporté la coupe Stanley se sont littéralement envolées après avoir procédé à un changement d'entraîneur en mi-saison, et elles figurent parmi les huit toujours en vie dans les présentes séries éliminatoires de la LNH.

Ken Hitchcock, des Blues de St. Louis, et Darryl Sutter, des Kings de Los Angeles, comptent chacun sur un excellent gardien et l'une des meilleures défensives de la ligue. Les deux équipes ont éliminé leurs adversaires en seulement cinq parties, en offrant un style de jeu effréné.

Ça laisse beaucoup de temps pour préparer le premier affrontement de cette série demi-finale de l'Association Ouest, prévu samedi.

«Si vous regardez les statistiques, la défensive, l'offensive, tout est semblable, a déclaré le capitaine des Kings Dustin Brown. Nous verrons les différences une fois sur la patinoire.

«Je suis certain qu'il y aura des différences qui apparaîtront une fois que nous aurons disputé six, sept matchs, ou peu importe ce qui sera nécessaire.»

Les Blues, deuxièmes têtes de série, n'avaient pas remporté un seul match éliminatoire depuis 2004 avant ce printemps. Ils viennent de remporter leur première série depuis 2002, et sont désormais les favoris dans l'Ouest derrière Hitchcock, qui a remplacé Davis Payne à la barre de l'équipe en novembre après qu'elle eut présenté une fiche de 6-7 et qui l'a menée à son premier titre de section depuis 2000.

«C'est normal que les gens nous voient là, mais il y a également sept autres équipes qui pensent la même chose que nous», a expliqué l'attaquant des Blues David Perron.

Parmi celles-ci se trouvent les Kings (no 8), qui ont éliminé les Canucks de Vancouver, gagnants du trophée des Présidents, pour savourer leur première victoire en séries en 11 ans. Dirigés par Sutter, un homme à la poigne de fer qui a remplacé Terry Murray en décembre, ils ont gagné la série 4-1.

«L.A. joue salaud, ils jouent très salaud», a commenté Hitchcock. «Ils suivent les ordres de leur entraîneur, et ils complètent toutes leurs mises en échec. Ils jouent avec un niveau d'implication physique qui s'avère être un défi pour n'importe quelle équipe du circuit.»

Ça ressemble drôlement à ce qui est véhiculé dans le vestiaire voisin.

«Quand vous affrontez ces gars-là, vous finissez le match amoché, a décrit le défenseur des Kings Matt Greene. Ils vous frappent sans relâche. Ils ne marquent pas beaucoup de buts, mais ils sont très actifs.»

Les plus grandes étoiles sont devant le filet.

Le gardien des Kings Jonathan Quick est finaliste au trophée Vézina, établissant un record de concession en réalisant 10 jeux blancs et affichant une moyenne de buts alloués de 1,59 lors du premier tour éliminatoire - il n'a accordé que huit buts en 172 tirs. Il a également blanchi les Blues deux fois durant la saison régulière, la dernière au compte de 1-0 le 22 mars à Los Angeles.

«Dire que c'est le gardien le plus dominant parmi tous ceux qui restent est admissible, a reconnu le défenseur des Blues Barret Jackman. Mais il a de toute évidence gardé les buts au-delà de ses capacités en première ronde.»

Les Blues peuvent égaler ça, même s'ils ne peuvent compter que sur la moitié de leur duo de gardiens.

Brian Elliott a mené la LNH avec une moyenne de buts alloués de 1,56 en saison régulière, et le dernier de ses neuf jeux blancs s'est produit dans une défaite en tirs de barrage contre les Kings. Elliott fut encore meilleur au premier tour, repoussant 98 des 103 tirs décochés dans sa direction après que Jaroslav Halak eut été mis à l'écart en raison d'une blessure - qui serait une élongation à une cheville - durant le match no 2.

Ça devrait être suffisant pour permettre aux Kings de reconnaître la force de leurs adversaires.

«Je crois que nos gardiens sont en feu, eux aussi, a poursuivi Perron. Je ne sais pas si on peut dire qu'ils sont en feu, mais ç'a été de même depuis le début de la campagne.»

Après avoir survécu au premier tour éliminatoire, les Blues ne seront plus surpris de ce qu'ils pourront accomplir sur la patinoire. Après tout, ils ne participent aux séries que pour la deuxième fois en sept saisons.

«De mon point de vue, tout se résume à la première ronde, parce que ça valide ta saison, a conclu Hitchcock. Désormais, on veut juste s'amener sur la patinoire et lutter.»