Les amateurs du Canadien présents à Uniondale, devenus plus bruyants en raison de la foule éparse du Colisée Nassau, n'ont pas manqué de célébrer le but de Scott Gomez. Quelques casquettes ont même revolé sur la glace.

Mais le centre de 32 ans vient de s'acheter une période de grâce face aux sarcasmes des partisans.

«Je ne me prendrai pas en pitié», a indiqué Gomez, qui a bénéficié d'un retour de lancer de Raphael Diaz pour marquer son premier but depuis le 5 février 2011.

«Je suis béni de pouvoir jouer dans la LNH. Je veux marquer encore plus que vous, mais je n'en démords pas: je veux surtout gagner.»

Ça tombe bien, a souligné Randy Cunneyworth, car c'était un but aussi important pour l'équipe que pour lui.

«Ça s'est avéré le but de la victoire, un but en supériorité numérique où il a profité d'un bon retour de lancer pour compter, a rappelé l'entraîneur.

«L'allégresse de ses coéquipiers était évidente.»

Gomez a toujours été un homme fort apprécié dans le vestiaire et, en effet, ses collègues étaient probablement aussi soulagés que lui.

Bon, peut-être pas autant, car Gomez a encaissé les commentaires virulents au fil des semaines.

«J'en ai entendu des bonnes, c'est sûr», a-t-il reconnu.

Mais il a apprécié le soutien des joueurs au fil d'une expérience qu'il ne veut évidemment pas répéter.

«Andrei (Kostitsyn) a été sur mon cas, vous auriez dû voir sa face à certains moments. Et Carey, qui est selon moi le meilleur gardien au monde, je le soupçonne de m'avoir laissé marquer quelques buts à l'entraînement...

«Espérons qu'on n'ait pas à attendre une autre année pour la même raison. C'est terminé.»

Le style qui leur sourit

Ça se dessinait comme une soirée parfaite. Gomez était finalement sorti de sa léthargie, Max Pacioretty était dominant, et Carey Price se dirigeait vers son quatrième blanchissage de la saison.

Or, Lars Eller a écopé d'une punition qui a permis à Matt Moulson de redonner vie aux Islanders en fin de troisième. Puis, l'ancien du Canadien Mark Streit a réduit davantage l'écart avec un excellent tir de la pointe avec moins de deux minutes à faire.

«C'est sûr que j'aurais aimé avoir un jeu blanc, a convenu Price, mais il y a des choses plus importantes qui se sont produites ce soir. Patch a réussi un tour du chapeau et Gomez a marqué un but.

«Nous devons continuer de jouer de la même façon, a poursuivi Price. Nous tentons de comprendre qu'il y a un certain style de jeu qui nous sourit et c'est celui que nous pratiquons depuis trois matchs.»

Deux buts de marqueur

Après surpris Evgeny Nabokov en début de match avec un excellent tir des poignets, Pacioretty a remis ça en milieu de deuxième lorsqu'il a profité d'une belle passe de David Desharnais dans l'enclave. Même en déséquilibre, l'ailier américain a pu utiliser deux joueurs adverses comme écran pour tromper la vigilance de Nabokov.

En tout et partout, Pacioretty aura réussi à cadrer dix lancers, en plus de s'en être fait bloquer quatre autres et d'en avoir tiré deux hors cible.

«Un excellent match de sa part, a commenté Cunneyworth. Max a offert du très bon soutien et a travaillé de façon acharnée le long des bandes. Il n'a pas cessé de faire avancer la rondelle en zone adverse.

«Sa vitesse lui permet de se créer de bonnes opportunités.»