Où serait le Canadien sans le trio de David Desharnais?

Soir après soir, l'unité que forme le centre québécois avec Erik Cole et Max Pacioretty génère la majorité de l'offensive tricolore.

Selon Jacques Martin, l'efficacité de ce trio est imputable à la façon qu'il a de prendre d'assaut le filet adverse.

«Le but de Desharnais jeudi en est un bon exemple, a souligné l'entraîneur. David a battu son homme derrière le filet et quand il est revenu dans l'enclave, Cole et Pacioretty étaient tous les deux postés devant le filet, avec trois joueurs des Flyers autour d'eux.

«Les autres trios devraient être plus impliqués à l'égard de leur présence au filet.»

Le Tricolore est pris devant un dilemme car aussi efficace est le trio de Desharnais, aussi démunis semblent être les autres trios en ce moment.

Tomas Plekanec et Michael Cammalleri, en particulier, semblent incapables de changer leur fortune.

«La perte de Brian Gionta a affecté ce trio-là, estime Martin. Même s'ils n'avaient pas marqué sur une base régulière, ils avaient plus de chances de marquer.

«Cammalleri a sa part d'occasions de marquer, mais il ne capitalise pas. Il a frappé deux poteaux l'autre jour au New Jersey et jeudi, Sergei Bobrovsky a fait de gros arrêts contre lui.

«Mais on ne pense pas séparer le trio de Desharnais pour le moment. C'est important de continuer avec ce trio-là. Il faut essayer de trouver des combinaisons qui vont relancer les autres.»



Diaz manquant, Emelin manqué

Travis Moen, qui s'est blessé légèrement à l'aine durant un entraînement de l'équipe, a patiné pendant quelques minutes lors d'un exercice facultatif, vendredi, mais sa présence face aux Devils du New Jersey est pour le moins douteuse.

«Ça dépendra des thérapeutes, a dit Moen. Ce genre de blessure peut parfois être insidieuse.»

Quant à Brian Gionta, Scott Gomez et Andrei Markov, ils ne sont toujours pas sur patins à l'heure actuelle.

Si Jacques Martin doute de revoir Moen face aux Devils, il ne semble pas trop compter non plus sur la présence de Raphael Diaz, qui est encore affaibli par un virus.

L'entraîneur semble d'ailleurs s'ennuyer un peu du jeune Suisse.

«Avant l'absence de Diaz, j'étais satisfait de lui. Il était parmi nos quatre premiers défenseurs et faisait du bon travail. Il a tenu son bout face à certains gros joueurs comme Milan Lucic des Bruins. Son absence complique les choses.»

Ce qui complique aussi les choses, c'est que l'arrivée de Tomas Kaberle et le retour de Chris Campoli ont forcé le Canadien à muter Alexei Emelin du côté droit. Les résultats ne sont guère concluants.

«Je ne suis pas sûr qu'il soit aussi à l'aise à droite qu'à gauche, a convenu Martin. Je sais qu'il avait joué des deux côtés dans le passé, mais c'est une adaptation pour lui.»

On peut faire un parallèle avec Jaroslav Spacek qui, dans les matchs qu'il a disputés avec le Canadien avant d'être échangé, paraissait beaucoup mieux cette année que dans les deux saisons précédentes. Pourquoi? Parce que Spacek était retourné à gauche, son côté naturel. Il pouvait beaucoup mieux voir ses quatre coéquipiers sans avoir l'impression de n'avoir qu'une demi-patinoire dans son champ de vision.

Emelin a semblé ennuyé par le même problème lors des deux matchs qu'il a disputés à la droite de Kaberle. Et le retour au jeu de Campoli ne facilite pas son insertion dans la formation.

«On cherche nos combinaisons les plus efficaces, a revendiqué Martin. Campoli nous apporte de la rapidité et un bon soutien à l'attaque.

«Mais il y a rien de mal à avoir sept défenseurs en santé!»

Bientôt le tour de Budaj



Avec quatre matchs en six soirs d'ici Noël, le Canadien fera assurément appel à Peter Budaj dans un des matchs. Ce ne sera pas samedi, mais on verrait bien le gardien tchèque devant la cage de l'équipe le 23 décembre à Winnipeg.

«C'est sûr que je ne m'attendais à n'avoir que quatre départs rendu à Noël, a admis Budaj. J'espérais jouer davantage et je n'en suis pas satisfait. Mais telle est la situation et c'est la décision de l'entraîneur.»

Mais aucun doute que si l'équipe avait une meilleure fiche, Carey Price aurait eu plus souvent congé...

Photo: Bernard Brault, La Presse

Toujours affaibli par un virus, Raphael Diaz ne devrait pas être en uniforme samedi face aux Devils du New Jersey.