L'attaquant Jordan Staal a subi hier soir une intervention chirurgicale pour réparer un tendon au pied droit.

L'attaquant des Penguins de Pittsburgh est entré en contact avec P.K. Subban en deuxième période du premier match et le patin de Subban est venu lacérer le dessus de son pied droit.

L'entraîneur Dan Bylsma a insisté pour dire que cette intervention chirurgicale ne signifiait pas pour autant la fin des séries éliminatoires pour son grand joueur de centre.

Il demeure toutefois peu probable que Staal soit de retour dans cette série.

Il s'agit d'une lourde perte pour les Penguins, qui ont fait du grand joueur de centre leur homme de confiance en désavantage numérique et dans les missions défensives.

Le trio qu'il forme habituellement avec Matt Cooke et Tyler Kennedy est reconnu à travers la ligue comme étant le meilleur troisième trio du circuit.

«Son cas sera réévalué, mais ça ne veut pas dire qu'il ratera le reste des séries éliminatoires», a précisé l'entraîneur Dan Bylsma.

Les Penguins ont l'habitude de confronter Staal au meilleur trio adverse, mais cette tâche risque désormais d'être partagée entre plusieurs attaquants.

Dépendant de l'état de santé de Kennedy, qui sera bientôt apte à revenir au jeu, Bylsma pourrait aussi faire appel au jeune Mark Letestu pour remplacer Staal.

Ce qui est certain, c'est que le mandat défensif de joueurs comme Maxime Talbot et Craig Adams va augmenter.

«Je ne pense pas que le rôle d'un joueur en particulier va vraiment changer, mais c'est en groupe que l'on devra jouer de façon plus responsable défensivement», a pour sa part noté Sidney Crosby.

«Jordan a été mis en nomination pour le trophée Selke, c'est un attaquant efficace dans les deux sens de la patinoire, c'est un gros bonhomme de 6 pieds 5 pouces et il est capable de marquer de gros buts», a rappelé Pascal Dupuis à propos du centre de 21 ans.

Bref, c'est un gros morceau que les Penguins viennent de perdre.

Mais il leur en reste encore quelques-uns!

La blessure de Markov: aucun impact chez les Penguins

Puisqu'il est question de lourdes pertes, celle d'Andrei Markov chez le Canadien pourrait évidemment profiter aux Penguins.

Les champions de la Coupe Stanley ont cependant insisté pour dire que l'absence du quart-arrière du Tricolore ne changerait rien à leur plan de match.

«Notre jeu est axé sur l'échec-avant, et l'on va frapper, peu importe qu'il s'agisse de Markov ou de Hal Gill», a mentionné Matt Cooke, celui qui a mis Markov en échec au moment où ce dernier s'est blessé.

«Je l'ai mis en échec, mais il a tenté de me frapper en retour. Je ne sais pas exactement comment il s'est blessé.» Markov n'était pas dominant depuis le début des séries, mais il avait été employé pendant plus de 26 minutes par match lors de la série face aux Capitals de Washington.

«C'est toujours difficile de remplacer un gars qui engrange autant de minutes, mais nous devons faire la même chose de notre côté», a dit Crosby en faisant allusion à Jordan Staal.

«Cela dit, P.K. Subban a joué un bon match et il a fait du bon travail en avantage numérique. Et puis, Jaroslav Spacek devrait revenir à un moment donné et c'est un gars d'expérience.

«Le Canadien peut donc combler la perte de Markov avec des joueurs de qualité.»

«Vraiment pas bons à forces égales»

Les Penguins ne sont pas entièrement satisfaits de leur performance dans le premier match.

«On a bien joué sur les unités spéciales, mais on n'a vraiment pas été bons à forces égales», a admis sans détour Kristopher Letang.

Selon Sidney Crosby, les Penguins devront trouver des façons de lancer plus souvent à cinq contre cinq.

Bylsma était d'accord avec l'évaluation que faisaient ses joueurs.

«Notre plan est de bouger la rondelle dans le fond de la zone, créer des jeux depuis l'arrière de la ligne rouge, et utiliser l'arrière du filet, a rappelé l'entraîneur. Nous pouvons faire un meilleur travail à cet égard.

«Je m'attends à ce que le Canadien ait un peu plus de pep dans le deuxième match, a-t-il ajouté. De la façon dont notre avantage numérique a opéré, ça a rendu les choses difficiles pour le Canadien et ça les a gardé inconfortable.

«Mais on ne peut pas s'attendre à ce que notre attaque à cinq puisse faire cela à chaque match.» Bien que le Tricolore n'aura pas eu d'entraînement sur glace entre les deux matchs, les Penguins anticipent des ajustements de la part de leurs adversaires.

«C'est sûr qu'ils vont changer des choses. Il n'y a pas une équipe qui ne s'ajusterait pas après avoir eu 0% d'efficacité », a affirmé Letang.

«La clé d'un bon désavantage numérique, c'est de mettre de la pression au bon moment et de rester passif quand c'est le temps. Leur niveau d'énergie n'était peut-être pas aussi élevé dans le premier match, mais si tu mets beaucoup de pression sur Crosby ou Malkin, tu ouvres la porte à ce qu'ils te battent à un contre un.

«Je ne sais pas ce qu'ils vont faire!»