Le Canadien s'est soumis à un entraînement intense, concentré et souriant, lundi midi, alors qu'il s'apprête à affronter une tâche que d'aucuns jugent insurmontable: vaincre la plus grosse machine offensive de la Ligue nationale.

Mais à trois jours du premier match face aux Capitals de Washington, Marc-André Bergeron sait par expérience que rien n'est impossible.

En 2006, le défenseur québécois portait les couleurs des Oilers d'Edmonton, et son équipe s'était faufilée en séries par la porte d'en arrière.

Mais elle avait multiplié les surprises pour finalement atteindre la finale de la Coupe Stanley, où ils s'étaient inclinés face aux Hurricanes de la Caroline.

«On s'était qualifié à l'avant-dernier match de la saison et notre situation ressemblait à celle du Canadien cette année, s'est souvenu Bergeron.

«Les gens à la maison n'ont pas l'air convaincus quand ils entendent les joueurs du Canadien dire qu'ils ont une chance de gagner. Mais honnêtement, j'ai aujourd'hui une lumière en dedans de moi que je n'avais pas lorsque les Oilers se sont présentés à Detroit, il y a quelques années.

«Je sais que ça se peut pour vrai.»

«Je me rappelle d'être arrivé à Detroit - les Red Wings avaient encore Steve Yzerman à l'époque - et de m'être dit qu'on s'embarquait dans quelque chose de gros, a poursuivi l'arrière de 29 ans.

«Ça ne prend pas grand-chose pour faire basculer une série. Et l'on aurait dit qu'après avoir remporté la première série, après avoir battu la meilleure équipe, on pouvait affronter n'importe qui et ce ne serait pas aussi pire.»



Sergei soulagé, O'Byrne en danger?

Ce n'est plus le moment de soigner des bobos. Aussi, exception faite de Glen Metropolit, qui a patiné en solitaire avant ses coéquipiers, tout le monde était sur la glace.

Deux choses sautaient aux yeux: Sergei Kostitsyn avait terminé son pensum et il était de retour à la droite de Travis Moen et Dominic Moore sur le troisième trio.

De plus, Ryan O'Byrne voit son poste être plus fragilisé que jamais en défense puisque Bergeron s'est une fois de plus entraîné à la droite d'Andrei Markov.

Rappelons que O'Byrne n'a effectué que trois présences dans le dernier match de la saison, samedi soir face aux Maple Leafs de Toronto.

Visiblement, Jacques Martin cherche à présenter son alignement le plus offensif possible. Pourtant, il a répété que c'est par la défensive que se trouvait le salut de son équipe.

«Quand tu t'apprêtes à affronter une équipe offensive, tu dois faire appel aux éléments qui ont contribué à ton succès, a rappelé Martin. Or, la qualité de notre jeu défensif a été l'un de ces éléments au sein de notre équipe cette saison.

«Il nous reste trois jours pour nous préparer et l'on va être prêts», a assuré l'entraîneur.

Les trios à l'entraînement:

Pouliot-Gomez-Gionta

Cammalleri-Plekanec-Andrei K.

Moen-Moore-Sergei K.

Darche-Pyatt-Lapierre

Les duos en défense:

Markov-Bergeron

Hamrlik-Spacek

Gorges-Gill

Maxwell-O'Byrne

Photo: Bernard Brault, La Presse

Ryan O'Byrne voit son poste être plus fragilisé que jamais en défense.