Deux choses revenaient à l'esprit de tout le monde après la victoire du Canadien: d'abord un sentiment de déjà-vu à la suite du match de la veille à Buffalo.

Et un certain malaise à l'égard de la commotion cérébrale qu'a subie David Booth en début de deuxième période.

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«Je me suis avancé vers la ligne bleue en voyant la longue passe que tentaient les Panthers», a expliqué le défenseur Jaroslav Spacek, qui a envoyé le jeune attaquant des Panthers dans les vapes.

«Booth s'est retourné d'un coup sec et j'étais là. J'ai même tenté de l'esquiver, mais je l'ai frappé directement.

«C'est un contact propre et légal, a ajouté Spacek. Évidemment, la tête a été touchée et j'ai utilisé mon épaule. Mais ce n'était d'aucune façon comme ces coups donnés dans l'angle mort que l'on nous a montrés sur le DVD.»

Compte tenu du résultat de sa mise en échec, toutefois, qui sait si la Ligue nationale ne décidera pas de sévir à son endroit. «Si je suis suspendu, je suis suspendu, a répondu Spacek. Je ne suis pas un joueur salaud, cela faisait partie du match. C'est dommage que ça se soit produit. On ne veut jamais voir ce genre de chose.»

Le directeur général des Panthers, Randy Sexton, semblait soulagé après la rencontre. «David est à l'hôpital. Nous n'avons pas encore tous les résultats des tests, mais la bonne nouvelle est qu'il est conscient et alerte. Il a été coupé au visage, mais ça ne semble pas être aussi sérieux que lors du premier incident», a indiqué Sexton.

Parce que les Panthers sont demeurés à Montréal après la rencontre, la direction de l'équipe a décidé de prendre toutes les précautions nécessaires et de garder l'attaquant à l'hôpital.

Quant à la mise en échec qui a chassé son joueur de la rencontre, Sexton ne semblait pas vouloir la condamner.

«Je n'ai vu qu'une reprise, mais de ce que j'ai vu, ça me semblait légal. Un coup nord-sud à l'opposé des coups sournois venant dans l'angle mort des joueurs. Mais je vais revoir le jeu avant d'offrir d'autres commentaires.»

Le jour de la marmotte

Et le match, lui?

Ça a bien failli être le jour de la marmotte!

Une autre avance de deux buts, un autre but tardif de l'adversaire...les joueurs ont retenu leur souffle. «Il faut garder en tête que nous avions disputé un match solide à Buffalo jusqu'à ce que les Sabres profitent d'occasions en fin de match, a souligné Dominic Moore.

«La situation était similaire ce soir, à la différence qu'on a gardé le pied au fond de l'accélérateur jusqu'à la fin.»

Jaroslav Halak a lui aussi eu la défaite de la veille à l'esprit lorsque Radek Dvorak a réduit l'écart à 2-1. «Ça m'a rendu nerveux parce que je pensais au match d'hier, mais les deux buts dans un filet désert ont relâché la pression», a raconté la première étoile du match.

Brian Gionta était bien soulagé de voir que le Tricolore avait mis fin à sa séquence de trois revers.

«Nous venions de perdre trois matchs d'affilée et on commençait à perdre le sentiment que l'on avait le contrôle de notre destinée, a-t-il mentionné. On devait reprendre les choses en main.

«Certes, nous avons donné un but tardif comme la veille, mais cela fait partie de l'apprentissage.»