Michael Cammalleri ressent encore de la douleur au genou droit, résultat de la blessure qu'il a subie face aux Sénateurs d'Ottawa le 30 janvier dernier.

Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il est en retard dans sa remise en forme.

«On m'avait dit que ce serait une absence de six semaines et je ne suis ni en avance ni en retard par rapport à cela, a confié Cammalleri.

«Mais je ne peux pas encore recommencer à patiner.»

L'attaquant de 27 ans refuse d'avancer un échéancier, mais si le premier diagnostic est respecté comme il le suggère, il devrait renouer avec l'action à la mi-mars.

Cammalleri soutient que c'est la mise en échec que lui avait administré Anton Volchenkov, des Sénateurs, qui est à l'origine de la blessure, et non le fait d'avoir été projeté contre la bande.

«Je sais que ce n'était pas beau à voir, mais à mon avis c'est le contact initial (qui a provoqué la blessure).

«On peut présumer que ma cheville aurait été touchée si le choc contre la bande avait pesé dans la balance. Or, ma cheville est correcte.»

Cammalleri a profité de la pause olympique pour aller en Floride, mais il n'y est pas allé seul et en touriste. Un entraîneur de conditionnement physique et un physiothérapeute l'ont accompagné.

Disons qu'il n'a pu profiter du soleil autant qu'un Benoit Pouliot, par exemple!

Faisant tout pour accélérer sa guérison, l'attaquant ontarien raconte qu'il a même fait quelques ajustements à son alimentation.

«J'ai voulu faire le plein de nutriments, si bien que, pendant une semaine, j'ai pris de l'huile de poisson et mangé strictement bio!»

Retrouver son rythme

On le sait, Cammalleri a été chanceux dans sa malchance puisque sa blessure n'aurait pu tomber à un meilleur moment de la saison.

«En temps normal, les deux semaines de la pause olympique auraient été l'équivalent d'environ huit matchs. Ce sont huit matchs de moins que je rate», s'est-il consolé.

Il sait pourtant que cette pause forcée dans les activités de la LNH n'est pas nécessairement appréciée de la majorité des joueurs, qui n'ont pas la chance de vivre l'expérience olympique.

«Il est clair que cette pause a un effet négatif puisque ça resserre davantage le calendrier. Mais il y a aussi le fait qu'après être sorti de ton rythme de saison, tu dois le retrouver immédiatement car toutes les équipes sont dans une situation, à ce temps-ci de l'année, où il n'y a plus de temps à perdre et où chaque match prend plus d'importance.»

La LNH et les Jeux

Il reste à voir si les Jeux de Vancouver seront les derniers qui affecteront de la sorte le calendrier de la Ligue nationale.

Cammalleri dit comprendre l'ambivalence de Gary Bettman à engager immédiatement son circuit en vue des jeux de Sotchi en 2014.

«Je n'ai aucun problème avec son hésitation car il doit faire la réflexion nécessaire à savoir de quelle façon cette décision peut influencer la ligue et les partisans.»

De plus, Cammalleri, qui ne cache pas son appui pour le Canada dans le tournoi de hockey, est conscient des retombées possibles d'une finale Canada-États-Unis.

«Je n'ose pas imaginer la campagne de publicité que la LNH pourrait s'offrir si les États-Unis remportaient l'or, avance même le sympathique ailier.

«La ligue a de la difficulté à attirer des amateurs dans certains marchés; un peu de succès patriotique américain pourrait l'aider.

«En 1980, il n'y a peut-être pas eu beaucoup de joueurs de la formation américaine qui ont eu de longues carrières dans la LNH, mais le 'Miracle on ice' a pavé la voie à une nouvelle génération de joueurs américains.

«Mais, comprenons-nous bien, ça ne veut pas dire que les États-Unis sont obligés de gagner!»