Dans le monde du sport professionnel, la victoire est le remède miracle. La cure idéale pour les chicanes de vestiaire et l'antidote aux échecs du passé. Ainsi, hier soir, on n'aurait jamais pensé en entrant dans le vestiaire des visiteurs, les Maple Leafs de Toronto, qu'on était en présence d'une équipe 11e rang dans l'Association de l'Est. On ne pouvait même pas imaginer que cette formation venait d'encaisser un cuisant revers de 5-0 aux mains des Sabres de Buffalo, deux jours plus tôt.

«Vesa Toskala a offert une excellente performance. Or, lorsque votre gardien joue de cette façon, la victoire est toujours à votre portée», a déclaré l'entraîneur Ron Wilson qui, tout comme le directeur général Brian Burke, avait critiqué son gardien dans les journaux de Toronto en début de semaine.

 

«Notre plan était de lancer souvent en première période afin de fatiguer un gardien qui avait joué la veille. Cela a finalement fonctionné sur le but de Luke Schenn. Puis, en période médiane, les punitions ont tué notre rythme et c'est à ce moment-là que notre gardien a fait la différence», a ajouté Wilson.

Arrêt important de Toskala

Toskala, lui, n'a pas voulu revenir sur les commentaires de son entraîneur à l'effet qu'il ne travaillait pas avec suffisamment d'intensité: «Je ne peux pas contrôler ce qui se dit dans les médias. Je me suis donc concentré à jouer ce match. Cela fait cinq matches de suite que l'équipe obtient des points lorsque je suis devant le filet».

Toskala a également souligné que son arrêt aux dépens de Chris Higgins, en deuxième période, avait été un moment important de la rencontre: «Tous les arrêts sont importants. Mais, lorsqu'il s'est présenté seul devant moi, le pointage était 2-1 en notre faveur».

Jason Blake, auteur de deux buts, a surtout parlé du travail de son gardien: «Il a fait la différence. Mais contrairement à ce qui s'est passé à Buffalo, nous avons offert un effort collectif. On ne représente pas l'une des puissances de la LNH et il faut unir nos efforts pour espérer gagner des matches.»

Finalement, le jeune Luke Schenn, 19 ans, était tout sourire, lui qui a marqué son premier but dans la LNH: «J'étais conscient que je n'avais pas encore marqué un but. Les gars me taquinaient sur ce sujet lors des entraînements. Alors c'est fantastique d'avoir réussi ce premier but à Montréal, un samedi soir, à la télévision nationale.»

«Avec le souper des recrues qui aura lieu cette semaine, ce but me coûtera un bon montant. Mais je serai heureux de payer. La présence au souper des recrues signifie que vous êtes officiellement un membre de la LNH», a conclu Schenn.