Elliott Sadler, l'une des têtes d'affiche de la série Nationwide en NASCAR, a découvert hier le circuit Gilles-Villeneuve. Le pilote de 35 ans, originaire de la Virginie, n'a jamais disputé le NAPA 200 et aura fort à faire en août prochain.

«Le circuit est bien plus serré que je le croyais», a-t-il avoué, quelques minutes après avoir effectué quelques tours du circuit au volant d'une camionnette. «La télévision ne rend définitivement pas justice à ce circuit, a poursuivi Sadler. La piste est très étroite et les murs ne sont jamais loin. Certains virages sont vraiment serrés et nous ne sommes pas habitués à cela en NASCAR.»

Pilote de la Chevrolet #2 de l'écurie Kevin Harvick Racing, Sadler est l'un des pilotes qui visent le championnat cette saison en série Nationwide, la deuxième division de NASCAR. Une nouvelle règle oblige les pilotes à choisir une seule série pour marquer des points. Les grosses pointures - Kyle Busch, Carl Edwards, Brad Keselowski - ont opté pour la Coupe Sprint, même s'ils compétitionnent (et gagnent!) encore régulièrement en Nationwide.

Actuellement sixième du classement, Sadler a déjà obtenu quatre top 5 en huit courses. «Nous avons eu une malchance à Daytona, en début de saison, mais nous sommes revenus en force, a-t-il expliqué. Nous n'avons que cinq points de retard sur les meneurs (Justin Allgaier et Ricky Steinhouse Jr.) et un seul bon résultat nous permettrait de prendre les devants. Ça augure donc très bien pour la suite de la saison.»

Même s'il n'a jamais couru à Montréal, Sadler espère y être à l'aise. «J'aime penser que je suis un bon pilote sur circuit routier. J'ai toujours bien fait sur le circuit Infineon, en Californie, mais le circuit Gilles-Villeneuve est différent de ce à quoi je suis habitué.

«J'aurai toutefois la chance d'être conseillé par mon coéquipier Max Papis, deuxième à Montréal l'an dernier, et aussi par mon ami et ancien coéquipier Patrick Carpentier.»

 

Une formule bien établie

Malgré le nouveau calendrier qui place le NAPA 200 un samedi, en concurrence avec une course de la Coupe Sprint au Michigan le même week-end, le promoteur François Dumontier estime que l'épreuve connaîtra son succès habituel.

«Nous avions déjà eu le même scénario lors des deux premières éditions (2007-2008) et cela n'avait pas eu d'impact négatif, a-t-il noté. Cela dit, c'est évident que ce sera plus difficile de convaincre certains pilotes de renom de venir à Montréal, même en facilitant les déplacements entre le Québec et le Michigan à coups d'hélicoptères et de jets privés.»

Le pouvoir d'attraction de la métropole est bien réel, Elliott Sadler l'a répété hier, mais il ne faut sans doute pas s'attendre à retrouver autant de vedettes au départ cette année. Qu'importe, la compétition sera assurément aussi vive que lors des dernières éditions et l'absence de certains pourrait ouvrir la porte à d'autres, à des pilotes québécois notamment.

Par ailleurs, François Dumontier a expliqué que l'infrastructure du circuit serait identique à ce qu'on a connu l'an dernier. «Les spectateurs retrouveront les mêmes gradins et les mêmes installations, a-t-il expliqué. La formule est bien établie et elle nous a permis d'offrir un excellent spectacle à chacune des présentations de l'épreuve.

Grand Prix: «Ça augure bien»

François Dumontier est également le promoteur du Grand Prix du Canada, qui sera disputé dans à peine six semaines. Là aussi, la recette est bien éprouvée, même si l'événement est d'une tout autre envergure que l'épreuve NASCAR.

«Nous avons eu un bon début de saison, même si un Grand Prix (Bahrein) a été annulé, a souligné Dumontier. Cela nous aurait aidés à faire monter la fièvre encore un peu plus, mais c'est déjà bien comme ça. Nous sommes bien placés au calendrier, à peu près au milieu, et le Grand Prix du Canada est souvent un tournant dans la saison. Ce sera sûrement encore le cas cette année.»

Photo Robert Skinner, La Presse

Elliott Sadler a fait connaissance avec les médias montréalais en compagnie du promoteur du NAPA Pièces d'auto 200, François Dumontier (à droite).