Le Britannique Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) a remporté le titre de champion du monde 2008 de Formule 1 dimanche après le Grand Prix du Brésil, 18e et dernière épreuve de la saison, remporté par Felipe Massa (Ferrari) sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo.

Dans un final à couper le souffle, Hamilton a survécu à une averse tardive pour sauver la cinquième place, la dernière qui pouvait lui offrir le titre mondial. Massa a remporté la course et a cru tenir le titre quand Fernando Alonso (Renault), deuxième, Kimi Raikkonen (Ferrari), troisième et Sebastian Vettel (Toro Rosso), quatrième, ont passé la ligne.

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Timo Glock (Toyota) figurait lui aussi dans le top 5 avant le dernier virage, mais il était resté en pneus secs et se faisait dépasser à quelques mètres du but par Hamilton, qui sauvait donc sa cinquième place et le titre devant des dizaines de milliers de spectateurs incrédules.

Tout le Brésil a cru au sacre de son pilote mais Felipe Massa a finalement échoué pour un tout petit point, dans le dernier virage de la dernière course d'une saison à rebondissements.

Glock s'est donc classé sixième devant Heikki Kovalainen (McLaren-Mercedes) et Jarno Trulli (Toyota).

Départ retardé

Le premier coup de théâtre intervenait avant même le départ: quelques secondes avant 15h00 (12H00 HAE), alors que la procédure de lancement touchait à sa fin, une grosse averse tombait sur la grille et inondait la moitié du circuit. Le départ était retardé de 10 minutes.

Tout le monde partait en pneus intermédiaires et les quatre premiers, Massa, Trulli, Raikkonen et Hamilton, conservaient leurs positions. En revanche, Kovalainen était rapidement dépassé par Vettel et Alonso.

Derrière, David Coulthard (Red Bull), touché par Nico Rosberg (Williams), partait dans le mur en bas du premier virage, le «S de Senna», une triste fin de carrière pour l'Ecossais qui provoquait l'entrée en piste de la voiture de sécurité. Nelsinho Piquet (Renault) sortait lui aussi de la piste un peu plus loin, avant que le peloton ne soit neutralisé durant quatre tours derrière la «safety car».

Lorsque tout le monde était relâché, les premiers pilotes commençaient à s'arrêter pour changer de pneus. La pluie avait cessé mais le circuit était pour moitié sec, pour moitié humide. Un casse-tête pour prendre une décision !

Au gré des arrêts, Massa conservait la tête devant Vettel, Alonso, Raikkonen, Fisichella (qui avait le premier monté des gommes pour le sec pendant l'intervention de la voiture de sécurité), Trulli et Hamilton. Massa était virtuellement champion mais Hamilton dépassait Trulli avant de s'attaquer à l'autre Italien, Fisichella.

Pluie

Le Britannique prenait un risque en allant l'attaquer sur le côté humide de la piste mais réussissait un beau dépassement qui le replaçait cinquième, en position de champion.

Les choses étaient ensuite plus calmes, la piste s'asséchait et les leaders conservaient leur position. Un peu plus loin, Bourdais partait hors piste, intimidé par un coup de volant de Trulli. Le Français, qui était huitième, perdait cinq places.

Par la suite, Hamilton gagnait même une place puisque Vettel s'arrêtait une fois de plus que les autres aux stands: quatrième derrière Massa, Alonso et Raikkonen, il possédait une bonne marge de sécurité sur son plus proche poursuivant et semblait gérer sa deuxième partie de course.

Mais la pluie recommençait à tomber à six tours du but et les leaders s'arrêtaient tous remettre des pneus intermédiaires, sauf Glock. Hamilton reperdait une place, cinquième, avec Vettel juste sous son aileron arrière, sans aucun droit à l'erreur.

À deux tours du but, le pilote allemand le dépassait et le Britannique était tout près de revivre le cauchemar de l'an dernier, quand le titre lui avait échappé pour un petit point. Tout le Brésil y croyait mais c'était sans compter sur les problèmes de Glock, qui craquait dans les derniers hectomètres.

Ferrari s'est consolé avec le titre constructeurs mais rarement un podium d'arrivée n'aura été aussi triste.