Plusieurs restaurateurs et hôteliers indépendants de Montréal se disent prêts à se cotiser pour sauver le Grand-Prix de Formule 1. Ces hommes d'affaires, organisateurs de différents festivals de rue pendant l'événement sportif, refusent cependant de révéler les montants qu'ils souhaitent recueillir.

Selon eux, il manque entre 6 et 10 millions de dollars pour convaincre Bernie Ecclestone de remettre le Grand-Prix de Montréal au calendrier de 2009. Le maire Gérald Tremblay ainsi que les ministre Raymond Bachand et Michael Fortier rencontreront M. Ecclestone jeudi pour lui proposer un compromis. «Nous sommes prêts à faire notre part.

 

Les gouvernements peuvent compter sur notre appui moral et financier», a affirmé Alain Creton, propriétaire du restaurant Chez Alexandre et porte-parole de l'Association des marchands de la rue Peel. Le groupe d'hommes d'affaires invite également Tourisme Montréal et son président, Charles Lapointe, à mobiliser les grands hôtels, les compagnies aériennes, les chambres de commerce, les propriétaires de taxi et les organismes de tourisme pour qu'ils cotisent eux aussi dans un «fond de survie». «Le Grand-Prix est le seul événement planétaire qui donne à Montréal un vitrine sur 300 millions de téléspectateurs. Pensez que Coca Cola débourse un million par jour juste pour maintenir son image présente», a-t-il ajouté.

Les Associations de marchands des rues Drummond, Saint-Laurent, Crescent, de la Petite-Italie et du Festival Mode et Design refusent de révéler les montants qu'ils sont prêts à débourser. «Si nous le faisons, dans la demi-heure qui suit, M. Ecclestone sera au courant du prix qu'on est prêts à payer, et comme c'est un homme d'affaires habile, si on dit 15 millions il en demandera 20», a affirmé M. Creton.

Pour son seul restaurant, la disparition du spectacle sportif représenterait des pertes de recettes de 120 000$.

En 2003, alors qu'il était président de Tourisme Montréal, M. Creton avait recueilli 200 000$ auprès des gens d'affaires pour sauver le Grand-Prix, menacé de disparition à cause de l'abolition des publicités sur le tabac.