S'il est amené à prendre sa retraite du hockey, Patrice Brisebois pourrait peut-être songer à développer sérieusement sa carrière de pilote automobile.

Il doit bien avoir un certain talent puisque parti à la queue de peloton de 32 voitures, le défenseur du Canadien a effectué une remontée qu'il a complétée au 12e rang du Challenge Ferrari, et tout ça en un peu plus de 16 minutes seulement puisque les organisateurs avaient décidé de raccourcir les courses de soutien présentées dimanche matin avant le Grand Prix du Canada.

Il s'agit de sa plus belle remontée, a reconnu Brisebois, mais il n'était jamais parti d'aussi loin, conséquence de son accrochage avec l'Américain Christopher Ruud survenu dès le deuxième tour des qualifications samedi.

«C'a super bien été, même si mon moteur a surchauffé vu qu'il fait très chaud ici», a commenté Brisebois, qui a par ailleurs trouvé la piste «extrêmement glissante», se demandant même comment les Formules 1 allaient pouvoir s'en tirer.

«Surtout dans l'épingle, a-t-il relevé. Avec le 'stuff» blanc qu'ils ont mis, c'est encore plus glissant.»

Les employés ont d'ailleurs recommencé à travailler dans ce virage dès la fin de la course de Challenge Ferrari.

Le coéquipier de Brisebois au sein de l'équipe Ferrari Québec, Lawrence Stroll, le propriétaire du circuit Mont-Tremblant, n'a pas pris le départ parce qu'il était malade. Il s'était qualifié 11e.

La course a été remportée par Zak Brown, suivi de Jay Lee, à 3,39 secondes et Jeffrey Soffer, un autre Américain, à 4,85.

Les Québécois sortis de piste

Bien partie, la course de Formule BMW, réservée à de jeunes espoirs, a tourné au désastre pour les deux pilotes québécois inscrits.

Maxime Pelletier, de Longueuil, et Mikaël Grenier, de Stoneham, roulaient en deuxième et troisième places, positions où ils avaient complété la première course de la veille, quand Grenier a endommagé sa voiture en touchant son compatriote, apparemment parce que le meneur, l'Américain Alexander Rossi, avait freiné trop tôt.

Quelques instants plus tard, au 11e tour, c'est Pelletier qui heurtait Rossi pour se sortir de la course.

«Il s'est rabattu volontairement sur moi dans l'épingle, il a bloqué pendant toute la course et il est reconnu pour ça», a expliqué Pelletier, une fois de plus déçu après avoir échappé la victoire par des poussières de seconde samedi. Je n'aurais que des insultes à dire à son endroit.

«C'est vraiment dommage, j'aurais pu gagner.»

Le gagnant de la veille, le Brésilien Ricardo Favoretto, n'a complété que huit tours, en raison d'un accrochage avec... Rossi, auquel il voulait s'en prendre avant que ce dernier ne monte sur le podium. Rossi a effectivement fini par remporter la course avec 5,1 secondes d'avance sur Giancarlo Vilarinho, un autre Brésilien de Sao Paulo.

L'Ontarien David Ostella et le Roumain Duro Sechelariu ont suivi à 7,1 et 7,7 secondes.

Mais «si Rossi n'est pas sanctionné, cette série a perdu toute crédibilité», a fustigé Michel Poirier-Defoy, un vétéran observateur et organisateur de course automobile reconnu comme un grand spécialiste.