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En vedette : Lasclay : des moufles isolées à l’asclépiade

L’an dernier, ses moufles isolées à l’asclépiade se sont envolées en quelques heures. Alors qu’une nouvelle prévente sera lancée dans les prochains jours, la jeune entreprise Lasclay a accru sa capacité de production et poursuit ses recherches pour démocratiser cette fibre indigène cultivée au Québec et remplie de promesses, mais qui pose aussi des défis.

Déterminés à démocratiser l’usage de la « soie d’Amérique » comme isolant naturel dans les vêtements hivernaux, Gabriel Gouveia et Philippe Langlois, deux entrepreneurs de Québec, ont démarré Lasclay l’automne dernier et comptent bien réussir là où d’autres se sont cassé le nez. « On pensait en vendre 100 paires, et on en a vendu environ 1125 », raconte Gabriel Gouveia, qui a étudié en design de produits à l’Université Laval.

La demande des consommateurs pour un produit végane, local et plus écoresponsable est là. « L’asclépiade est au cœur d’un écosystème biologique, dont le papillon monarque est le plus fidèle représentant, mais aussi beaucoup d’autres pollinisateurs, explique Gabriel Gouveia. Les fibres sont produites par les fruits en fin de saison, au moment où les monarques ont déjà commencé à migrer vers le sud, alors d’un point de vue environnemental, c’est une plante qui est cultivable avec peu d’intervention humaine, comparativement à d’autres cultures, et qui peut être récoltée sans enlever de ressources à la nature. »

Or, l’extraction de la fibre et son séchage posent un défi. Au cours des dernières années, des entreprises ont échoué à obtenir des rendements suffisants pour que ce soit viable, ce qui a entraîné des difficultés d’approvisionnement pour des fabricants, comme Quartz Co, qui a dû laisser tomber l’utilisation de l’asclépiade dans ses manteaux. La donne pourrait toutefois changer puisqu’une nouvelle entreprise installée à Cowansville, Eko-Terre, a développé un nouveau procédé lui permettant de créer une membrane isolante à base de PLA (un plastique obtenu à partir d’amidon de maïs), de kapok (issu d’un arbre tropical) et d’asclépiade.

Mais pour les fondateurs de Lasclay, il était primordial d’utiliser une soie brute, qui n’a pas été mélangée avec d’autres fibres, puis transformée en membrane. Une façon de « donner aux cultivateurs les volumes dont ils ont besoin pour se développer », d’obtenir un isolant plus facilement compostable ou recyclable, de diminuer les pertes engendrées par la découpe et de maximiser les propriétés isolantes de la fibre qui, utilisée de cette façon, devient un isolant « imperméable et beaucoup plus performant du point de vue thermique que beaucoup d’autres », fait valoir Gabriel Gouveia.

Ainsi, chaque mitaine de Lasclay est rembourrée avec la quantité nécessaire de soie, maintenue en place par un matelassage quadrillé. Cette technique chronophage a menacé la mission même de Lasclay qui est de démocratiser l’asclépiade en offrant des produits abordables fabriqués localement. L’entreprise a connu des retards de production l’an dernier auxquels elle dit s’être attaquée en automatisant les étapes les plus longues de la confection. Elle espère ainsi être en mesure de doubler ses ventes de l’an dernier. Une première prévente, en quantité limitée, sera lancée dans les prochains jours (il faut s’abonner à l’infolettre pour en connaître le moment exact). Une deuxième pourrait avoir lieu à l’hiver.

Lasclay a aussi revu le patron de ses moufles, vendues 99 $, pour en améliorer le confort. Une surface antidérapante en liège, matériau emblématique du Portugal d’où Gabriel Gouveia est originaire, a aussi été ajoutée, et une partie du polyester utilisé a été remplacée par son équivalent recyclé. Lasclay compte aussi mettre en vente prochainement un foulard isolé à l’asclépiade et l’été prochain, une gamme de glacières et de boîtes à lunch.

À quand les manteaux ? « Rembourrer un manteau avec de la soie brute, on en est plus près maintenant qu’on ne l’était l’an dernier, souligne Gabriel Gouveia. Mais on n’a pas encore mesuré si ce serait rentable. Probablement, mais ça reste à confirmer. C’est assurément notre objectif. »

Consultez le site de Lasclay

Nouvelles collections : l’automne montréalais à la Semaine Mode

  • Marigold et Canadian Hat x Harricana se sont réunies pour présenter un défilé de leurs nouvelles collections dans le cadre de la Semaine Mode de Montréal.

    PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

    Marigold et Canadian Hat x Harricana se sont réunies pour présenter un défilé de leurs nouvelles collections dans le cadre de la Semaine Mode de Montréal.

  • Canadian Hat et Harricana ont montré leurs chapeaux et manteaux agrémentés de fourrure recyclée.

    PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

    Canadian Hat et Harricana ont montré leurs chapeaux et manteaux agrémentés de fourrure recyclée.

  • Canadian Hat et Harricana sont désormais réunies sous une même enseigne, dans un atelier-boutique situé dans l’arrondissement de Verdun, à Montréal.

    PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

    Canadian Hat et Harricana sont désormais réunies sous une même enseigne, dans un atelier-boutique situé dans l’arrondissement de Verdun, à Montréal.

  • Avenue Laurier, la designer Carmen Popescu de Nemrac a dévoilé sa collection automne-hiver, lors d’un évènement organisé à la Galerie Artrocks Design, en collaboration avec Manika Gaudet de Manik Fashion.

    PHOTO FOURNIE PAR EMERIC PAGEAU

    Avenue Laurier, la designer Carmen Popescu de Nemrac a dévoilé sa collection automne-hiver, lors d’un évènement organisé à la Galerie Artrocks Design, en collaboration avec Manika Gaudet de Manik Fashion.

  • Pour cette série de pièces, Carmen Popescu s’est inspirée de l’architecture et de la flore écossaise.

    PHOTO FOURNIE PAR EMERIC PAGEAU

    Pour cette série de pièces, Carmen Popescu s’est inspirée de l’architecture et de la flore écossaise.

  • L’évènement était aussi l’occasion de découvrir les nouvelles pièces uniques, peintes à la main, de Manik Fashion.

    PHOTO FOURNIE PAR PPHOTONEWB

    L’évènement était aussi l’occasion de découvrir les nouvelles pièces uniques, peintes à la main, de Manik Fashion.

  • Le comédien et animateur Angelo Cadet a participé au défilé.

    PHOTO FOURNIE PAR PPHOTONEWB

    Le comédien et animateur Angelo Cadet a participé au défilé.

  • La joaillière Anne-Marie Chagnon a quant à elle dévoilé sa collection automne-hiver lors d’une présentation haute en couleur organisée dans son atelier.

    PHOTO FOURNIE PAR EMERIC PAGEAU

    La joaillière Anne-Marie Chagnon a quant à elle dévoilé sa collection automne-hiver lors d’une présentation haute en couleur organisée dans son atelier.

  • Miljours Studio, qui a pignon sur rue Beaubien, a lancé un nouveau sac à bandoulière baptisé SOLLI. Fait en cuir tanné végétal, il est confectionné en Italie et offert en précommande.

    PHOTO FOURNIE PAR JEANNE CASTONGUAY-CARRIÈRE

    Miljours Studio, qui a pignon sur rue Beaubien, a lancé un nouveau sac à bandoulière baptisé SOLLI. Fait en cuir tanné végétal, il est confectionné en Italie et offert en précommande.

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La Semaine Mode de Montréal bat son plein dans la métropole jusqu’à dimanche. Plusieurs designers profitent de l’évènement pour dévoiler leur nouvelle collection automne-hiver. En voici un échantillon.

Accessoires : Louve : des bijoux inspirés de ce qui nous a manqué

  • La collection de bijoux « Daydream/Le rêve éveillé » de Louve est un hommage aux maillons qui forment la communauté.

    PHOTO DOMINIC LACHANCE, FOURNIE PAR LOUVE

    La collection de bijoux « Daydream/Le rêve éveillé » de Louve est un hommage aux maillons qui forment la communauté.

  • Virginie Turcot-Lamarre travaille ses bijoux en misant sur les lignes et la géométrie des formes.

    PHOTO DOMINIC LACHANCE, FOURNIE PAR LOUVE

    Virginie Turcot-Lamarre travaille ses bijoux en misant sur les lignes et la géométrie des formes.

  • Chaque pièce est confectionnée à la main, une à la fois.

    PHOTO DOMINIC LACHANCE, FOURNIE PAR LOUVE

    Chaque pièce est confectionnée à la main, une à la fois.

  • Les matériaux utilisés par Louve sont en grande majorité récupérés. Les pièces de bois sont exclusivement fabriquées à partir d’essences d’arbres de la forêt québécoise.

    PHOTO DOMINIC LACHANCE, FOURNIE PAR LOUVE

    Les matériaux utilisés par Louve sont en grande majorité récupérés. Les pièces de bois sont exclusivement fabriquées à partir d’essences d’arbres de la forêt québécoise.

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La proximité, les étreintes, le sentiment de connexion et d’appartenance : Virginie Turcot-Lamarre, créatrice de bijoux derrière Louve Montréal, s’est inspirée de ce qui nous a tant manqué ces derniers temps pour créer les pièces de sa nouvelle collection, des bijoux statement, comme elle les qualifie qui, à l’image de ses précédentes créations ne passeront pas inaperçues. Baptisée « Daydream/Le rêve éveillé », cette série de colliers et boucles d’oreilles en bois a été développée autour du motif de la chaîne. « [Cette collection] est un hommage aux individus qui composent nos chaînes ; aux maillons qui forment nos communautés, précise Virginie Turcot-Lamarre. C’est un rêve semi-conscient qui traite de solidarité, d’entraide et de liens humains. Les pièces imposantes et audacieuses qui composent cette série sont à l’image de nos courages collectif et individuel. » Le lancement de cette nouvelle collection aura lieu ce vendredi soir à la boutique Miljours Studio à Montréal. Les bijoux y seront en vente toute la fin de semaine et sont offerts en ligne sur le site internet de Louve.

Consultez le site de Louve

Évènement : les Puces Pop sont de retour

  • Faures propose des vêtements évolutifs pour femmes qui s’adaptent au corps pendant la grossesse. Les fondatrices de Faures ont annoncé récemment la disparition de la marque. Dernière chance donc de se procurer leurs créations.

    PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE FAURES

    Faures propose des vêtements évolutifs pour femmes qui s’adaptent au corps pendant la grossesse. Les fondatrices de Faures ont annoncé récemment la disparition de la marque. Dernière chance donc de se procurer leurs créations.

  • L’artiste Patricia Méthot, fondatrice de La Pimbêche, conçoit des vêtements et accessoires qui véhiculent des messages féministes.

    PHOTO KRISTINA BASTIEN, TIRÉE DU SITE WEB DE LA PIMBÊCHE

    L’artiste Patricia Méthot, fondatrice de La Pimbêche, conçoit des vêtements et accessoires qui véhiculent des messages féministes.

  • Beurd fabrique à Montréal des vêtements et accessoires « funky et rétro » pour hommes et femmes.

    PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE BEURD

    Beurd fabrique à Montréal des vêtements et accessoires « funky et rétro » pour hommes et femmes.

  • Claudine Moncion crée une nouvelle collection chaque année. « Dots » consiste en 14 modèles de bijoux en argent sterling avec pastilles de cuivre.

    PHOTO TIRÉE DE LA PAGE ETSY DE CLAUDINE MONCION

    Claudine Moncion crée une nouvelle collection chaque année. « Dots » consiste en 14 modèles de bijoux en argent sterling avec pastilles de cuivre.

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Les très courues Puces Pop sont de retour en présentiel dans le cadre de la 20édition du festival Pop Montréal. Ce marché d’artisans montréalais se tiendra cette fois sur deux fins de semaine, soit du 17 au 19, ainsi que du 24 au 26 septembre à l’église Saint-Denis, en face du métro Laurier. L’évènement regroupera 120 artisans répartis en deux blocs. Les marques de mode Faures, SWENN, La Pimbêche, mamé, Tamelo et Beurd ainsi que les joaillières Camillette, Evelyne b, Claudine Moncion et SarahBijoux font partie des participants. Passeport vaccinal exigé.

Consultez le site de Pop Montréal