Les discours alarmistes de vendeurs de purificateurs d'eau sont majoritairement composés de faussetés et d'incohérences, selon une enquête réalisée par Protégez-Vous.

En faisant préalablement analyser l'eau d'une maison témoin par un laboratoire privé, le magazine a invité quatre représentants d'entreprises vendant des systèmes de purification d'eau à effectuer des tests d'analyse dans la résidence témoin.

Selon Protégez-Vous, sauf la présence de cuivre et de dérivés du chlore à des taux inférieurs au maximum permis, l'eau ne contenait aucune trace de plomb, de mercure, de cyanure, d'arsenic, de nitrate, de phosphates ou de coliformes fécaux, d'après les tests du laboratoire privé.

Cela n'a pas empêché un des représentants d'affirmer que chaque gorgée d'eau prise de la maison témoin contenait plus de 640 produits chimiques.

Pour l'auteur de l'enquête, Stéphan Dussault, les consommateurs doivent se méfier du discours des vendeurs de ces systèmes, qui tentent de «diaboliser» l'eau du robinet pour promouvoir leur système de purification de l'eau.

«L'avertissement que nous voulons donner aux gens, c'est que lorsque la personne qui vend le système fait également l'analyse de l'eau, il risque d'avoir une dramatisation des résultats pour inciter les consommateurs à acheter.»

Pour éviter de payer jusqu'à 14 000 $ pour un système de purification d'eau, Protégez-Vous recommande aux consommateurs d'évaluer adéquatement leurs besoins, affirmant que peu de résidences ont réellement besoin de ce genre de système.

De plus, avant de procéder à l'installation d'un système de purification d'eau, il est recommandé de vérifier les tests du vendeur avec un laboratoire indépendant.

«Les systèmes de purification contrôlent presque toutes les facettes du traitement de l'eau, explique M. Dussault. Or, il est extrêmement rare de voir des cas où l'eau doit entièrement être traitée. Une analyse d'un laboratoire indépendant permet d'éviter de se retrouver avec une facture de 14 000 $.»

Les résultats de l'enquête de Protégez-Vous seront publiés dans l'édition d'août du magazine.