La direction de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) présentera en septembre un guide vert à l'intention de ses membres. On y retrouvera entre autres une liste d'options écologiques à suggérer aux acheteurs d'une maison neuve.
La direction de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) présentera en septembre un guide vert à l'intention de ses membres. On y retrouvera entre autres une liste d'options écologiques à suggérer aux acheteurs d'une maison neuve.
Ainsi, dès l'automne prochain, des constructeurs pourraient offrir aux acheteurs d'utiliser 10% de bois FSC dans leur future maison, d'installer des toilettes à double chasse ou encore d'ajouter un échangeur d'air récupérateur de chaleur. Mieux, il chiffreront le prix de ces options.
«Quand je vais à l'épicerie, je peux comparer les prix, explique André Gagné, directeur des services techniques à l'APCHQ. Je peux voir que le sac de carottes biologiques coûte 2$ de plus qu'un autre, qui n'est pas certifié. Si j'ai les moyens, j'achète bio. Ce qu'on veut, c'est que le choix écologique en habitation soit aussi clair.»
Une écologie à la carte? C'est le seul moyen d'arriver à faire changer les choses, poursuit M. Gagné.
Comme il est possible de choisir un robinet et un meuble plus luxueux en option, il sera bientôt possible, auprès de certains constructeurs membres de l'APCHQ, de faire de même avec des produits écologiques.
Les consommateurs verront par exemple qu'un paquet de bardeaux d'asphalte, dont la durée de vie est deux fois plus grande que les produits traditionnels, coûte 6$ de plus. Voilà qui est concret.
«Les entrepreneurs n'ont pas le temps de consacrer des semaines à l'élaboration d'une liste de prix pour les produits plus écologiques, et de la garder à jour, explique le directeur. Nous le faisons pour eux, parce qu'on croit que les consommateurs sont rendus là.»
Le Forest Stewardship Council, une organisation non gouvernementale et à but non lucratif, n'a pas le monopole du bois dit écologique. Il existe d'autres certifications, comme la CSA (l'Association canadienne de normalisation) et la SFI (Sustainable Forestry Initiative). FSCest toutefois la certification la plus crédible aux yeux des écologistes, principalement parce que tous les groupes d'intérêts veillent à son application. Les secteurs social, industriel, environnemental et commercial y sont représentés. Le FSC a établi une liste de principes et de critères qui définissent ce qu'est une bonne gestion forestière: permettre à la nature de se régénérer, limiter les impacts sur la faune et sur les peuples qui vivent dans ces forêts, protéger les espèces d'arbres rares, etc. Pour qu'un produit puisse être marqué du logo FSC, toutes les étapes de sa transformation doivent aussi être approuvées par l'organisme.