Hélène et Kent ont acheté leur résidence en 1999. Ils ont patiemment remonté le fil du temps à travers murs et fondations, s'appropriant l'histoire de la maison sans jamais la trahir, récupérant des portes à l'étage pour les nouveaux placards du rez-de-chaussée, délogeant une armoire encastrée à côté de la cuisine, avec tiroirs et vitraux, pour la reloger à l'étage, en somptueuse lingerie dans la salle de lavage.

Le couple commence, en l'an 2000, par refaire les murs extérieurs et le toit. «Nous avons enlevé une première couche en masonite (panneau dur), pas très jolie, posée sur des lattes (fourrure) clouées à même le revêtement d'origine, un déclin de bois en fort mauvais état. Nous l'avons enlevé pour poser lattes, pare-vapeur puis revêtement de bois neuf mais identique à l'original.» L'isolation a été faite de l'intérieur, avec de la mousse de polyuréthanne de soya.

 

En 2007, la maison est prolongée, côté est, par un toit en pente au-dessus du stationnement, et, côté nord, par une nouvelle aire habitable et un toit au-dessus du patio. La rallonge inclut le nouvel escalier pour la cave et un grand espace «petit-déjeuner» prolongeant la cuisine. Au-dessus du patio et du stationnement, les lattes de bois blanc se marient parfaitement avec le bois des murs, tout aussi blancs, comme on construisait il y a cent ans.

Grâce aux murs abattus et aux fenêtres anciennes et nouvelles, on maintient le contact avec la course du soleil. On entre par l'avant pour découvrir, en une profonde perspective, à gauche, en enfilade: la salle «télévision et système de son», le séjour, la salle à manger et sa porte patio, le patio couvert, un dénivelé de quelques marches, un palier avec couloir de natation entouré de pavé uni, la pelouse et... la rivière.

Côté gauche: une immense cuisine, aux armoires blanches, dont le grand îlot au comptoir de granit noir contient un double évier et des armoires. Les abondantes fenêtres du côté nord optimisent la vue sur la rivière. Le plancher d'origine est partout en fines lattes de bois de cerisier sauvage.

Dans la salle de bain et les placards: des carreaux de marbre noir et blanc, de trois pouces de côté. Les trois salles d'eau de la maison ont des murs couverts de tuiles de verre blanc avec petite moulure du même matériau.

À l'étage: les deux murs de la cage d'escalier ont été abattus pour éliminer les couloirs. On accède directement aux quatre chambres à coucher, à un petit bureau et à la salle de lavage, donnant elle-même sur une salle de bains (plancher de grandes tuiles vertes). Mentionnons la chambre du fils de la maison, Louis, 7 ans, et celle de «baba», grand-maman en macédonien, la langue de la mère de Kent, qui l'a occupée lors de sa visite. Les placards des chambres sont tous aménagés dans les parties mansardées des murs.