Surnommée le «Petit Paris» pendant la période de l'entre-deux-guerres, Bucarest regorge de vieilles maisons. Et pour sauvegarder ce patrimoine architectural, un groupe de jeunes étudiants a mis en place, dès 2007, le projet Case care plâng (Les maisons qui pleurent).

Surnommée le «Petit Paris» pendant la période de l'entre-deux-guerres, Bucarest regorge de vieilles maisons. Et pour sauvegarder ce patrimoine architectural, un groupe de jeunes étudiants a mis en place, dès 2007, le projet Case care plâng (Les maisons qui pleurent).

 Cette initiative poursuit deux objectifs : créer les premières archives publiques accessibles en ligne et sensibiliser la population sur la nécessité de sauvegarder ce patrimoine. Selon Loredana Stasisin, étudiante à l'origine du projet, «l'architecture est un sujet culturel qui concerne tout le monde, spécialistes ou non».

 D'après leurs recherches, une maison disparaît chaque semaine dans la capitale roumaine. L'administration locale peine à contrer les destructions illéga-les et certains propriétaires s'occupent n'importe comment de leur immeuble.

 Sur leur site, les étudiants disent avec une certaine humilité : «Nous savons qu'une partie de ces maisons, qui ont une longue vie derrière elles, ne pourront pas être sauvées, mais au moins notre projet pourra témoigner de leur existence passée.»

 Ce projet de grande ampleur s'inscrit aujourd'hui aux côtés d'une action gouvernementale : le ministère de la Culture sort de l'apathie et a annoncé, récemment, un «vaste projet de réhabilitation de monuments historiques». Grâce à un prêt de 250 millions d'euros de la Banque de développement du Conseil de l'Europe, ce programme va oeuvrer à la rénovation de grands monuments de la ville, tels que l'Opéra national, le Musée d'histoire et d'art de Bucarest, le Théâtre national d'Iasi et la bibliothèque française de Craiova.

 Aujourd'hui, grâce au collectif Les maisons qui pleurent, plus de 2000 bâtiments sont répertoriés. Les participants s'appliquent maintenant à les photographier. Mais pour Loredana Stasisin, «le problème vient du manque d'aide financière du ministère de la Culture et d'autres organisations institutionnelles, pour rénover les maisons des particuliers et mettre notre base de données en ligne».(www.casecareplang. blogspot.com)