C'est avec la volonté de convertir un vieux hangar situé dans l'arrière-cour de leur duplex de la rue Saint-André, à Rosemont, que Martin Landry et Marie Faija ont fait appel à la firme d'architecture Microclimat.

Le résultat de cette collaboration présente une annexe lumineuse et flexible, qui a notamment permis à la firme d'architecture de remporter le Prix de la relève 2017 aux Grands Prix du design.

Initialement prévue comme un agrandissement de l'appartement du rez-de-chaussée, l'annexe a finalement été reliée à l'appartement à l'étage quand la famille a décidé de laisser le logement du bas aux parents de M. Landry.

Or, l'annexe pourrait aussi être reliée au rez-de-chaussée, ou bien devenir une petite maison d'arrière-cour complètement autonome. Le projet a été réalisé pour évoluer. «L'intergénérationnel est devenu très intéressant pour répondre aux besoins actuels de la famille et il a pu incarner une première vie du projet. Comme architectes, il est rare d'avoir la chance de penser un programme dans lequel on voit simultanément un usage à court et à long terme», explique Olivier Lajeunesse-Travers, architecte cofondateur de Microclimat.



Comme une cabane dans les arbres

Reprenant l'implantation et la volumétrie de l'ancien hangar, le nouveau bâtiment présente deux volumes de hauteurs différentes dont les proportions dialoguent naturellement avec les éléments voisins.

Microclimat participe ainsi à une réflexion entourant la densification urbaine, qui valorise une implantation respectueuse dans son secteur. « L'idée n'est pas de déposer un monstre dans le quartier, mais plutôt un bâtiment qui s'y intègre bien et qui participe à en rehausser les qualités », soutient Olivier Lajeunesse-Travers.

L'intérieur de l'annexe comporte un garage au rez-de-chaussée, un salon et un coin-cuisine au deuxième étage ainsi qu'une chambre avec balcon et coin bureau sur la mezzanine du troisième étage. Un escalier aérien, situé à la rencontre du bâtiment d'origine et de l'agrandissement, assure la liaison entre les niveaux de l'annexe et constitue l'élément architectural fort du projet.

Ce qui frappe en entrant, c'est d'abord l'abondance de luminosité. Ensuite, la sensation de grandeur que procurent les différentes ouvertures savamment positionnées pour optimiser l'entrée de lumière naturelle ainsi que la généreuse hauteur de plafond permise par la mezzanine. «L'été, avec les arbres, on se croirait dans une cabane. C'est très agréable», raconte Martin Landry.



Photo fournie par Microclimat

Un escalier aérien, situé à la rencontre du bâtiment d'origine et de l'agrandissement, fait le lien entre les niveaux de l'annexe et constitue l'élément architectural fort du projet.

Connexions familiales

Depuis la fin de la construction de l'annexe, à l'automne 2015, Martin Landry et sa famille constatent plusieurs bénéfices associés à leur nouveau mode de vie. En plus de l'espace habitable ajouté à leur appartement, la proximité des grands-parents a changé la dynamique familiale. «Depuis que mes parents habitent la maison, nous avons chacun notre espace, mais il est facile de se voir quotidiennement. Mon père amène les croissants tous les dimanches matin et mes fils descendent chez leurs grands-parents pour regarder des émissions. Les fêtes de famille se passent maintenant plus chez nous, l'annexe nous donne l'espace nécessaire pour recevoir tout le monde. Ça a un effet rassembleur», confie Martin Landry.

«L'annexe est en quelque sorte devenue le coeur de notre maison», renchérit Marie Faija.

Photo Ninon Pednault, La Presse

Marie Faija, Martin Landry, leurs enfants et les parents de M. Landry ont fait de l'annexe le lieu privilégié des rassemblements familiaux.