Simplification des détails d'aménagement, matériaux modestes, esprit récup, mobilier de cuisine usiné que l'on personnalise, garde-corps à barreaux ou fenêtres au format standard... Voici quelques idées repérées dans la maison d'Alexandre Désourdy susceptibles d'éviter les dépassements de coût des travaux.

Plinthes et matériaux accessibles

L'absence de plinthes, dans certaines maisons minimalistes, requiert beaucoup de temps et de minutie. Ce qui contribue à augmenter le prix des travaux de finition. Sans compter l'utilisation de matières luxueuses ou exotiques. À l'inverse, Alexandre a misé sur l'emploi de matériaux accessibles et durables (pruche et tôle pour l'extérieur, pin et merisier à l'intérieur). «Heureusement, j'ai un penchant pour les matériaux abordables, comme le pin. J'aime son côté rustique et noueux», admet-il. Cette essence de bois compose le lambris, ainsi que les moulures autour des fenêtres et les plinthes carrées, au plancher, d'une hauteur de 5 po 1/2.

Esprit récup

Alexandre n'a pas eu à chiner dans les brocantes pour décorer son intérieur... Il a plutôt cherché du côté de l'internet et, surtout, dans le sous-sol de ses parents! L'une de ses meilleures trouvailles? Le tableau d'un vieil homme fumant la pipe, dans son espace cuisine-salle à manger. «Il était entreposé dans le sous-sol, chez mes parents, depuis la mort de mon oncle Gervais, dit-il. J'aime son côté vintage et le personnage me fait penser aux anciens ouvriers, qui travaillaient dur.» La table posée dans la salle à manger et celle du salon proviennent aussi de chez ses parents. Quant au poêle à bois usagé, un coup de coeur déniché sur un site d'annonces classées, il est signé Vermont Castings, indique Alexandre Désourdy.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L'une des trouvailles «déco» d'Alexandre Désourdy ? Cet ancien tableau trouvé chez ses parents.

Cuisine préfabriquée 

Alexandre s'est procuré du mobilier de cuisine usiné (armoires, îlot), donc moins coûteux que des meubles réalisés sur mesure. Acquis chez IKEA, son mobilier préfabriqué a toutefois été personnalisé grâce au choix de deux plans de travail composés d'un assemblage de frêne, formant une seule pièce. La retaille de frêne, obtenue lors de l'installation de l'évier dans l'îlot, a été récupérée. Elle forme aujourd'hui une planche à découper. «J'ai passé la toupie afin d'obtenir des coins arrondis», précise l'apprenti charpentier-menuisier. Les tabourets proviennent aussi d'IKEA.

Garde-corps à barreaux

Modeste, presque caché, l'escalier n'a rien du «point focal» spectaculaire de certaines résidences huppées. «J'ai commandé les pièces [en merisier] pour confectionner les garde-corps, à l'étage, et je les ai ensuite assemblées», explique Alexandre. Au lieu de choisir des barreaux et un poteau tournés, il a opté pour un style rectiligne. Ce qui procure à l'ensemble un aspect plus contemporain. 

Fenêtres standards en PVC

Plutôt que de miser seulement sur des fenêtres d'aluminium, Alexandre a opté pour un compromis afin de respecter son budget limité: le choix de fenêtres en PVC. Certes, il a investi dans une très grande baie vitrée en aluminium, l'élément central du projet, mais toutes les autres fenêtres de son habitation sont de format standard et en PVC.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le mobilier de cuisine préfabriqué, dont l’îlot, a été personnalisé avec des plans de travail en frêne.