Chronologie de la vie de Michel Chartrand.

20 décembre 1916

Naissance à Outremont. Michel Chartrand est le 13e de 14 enfants de Louis Chartrand et de Hélène Patenaude.

1933-1935

Moine de choeur à la trappe d'Oka.

1939

Il milite au sein du parti Action libérale nationale (ALN) dirigé par Paul Gouin lors des élections générales du Québec.

1941

Il rejoint les rangs du Canadian ROTC (Réserve Officer Training Corps) qui permet aux étudiants d'amasser des crédits de services militaires tout en continuant à suivre leurs cours. Il claque la porte d'un camp militaire de Huntingdon où il s'entraîne car toute la documentation est écrite en anglais.

1941

Il fonde une coopérative du vêtement, La Bonne Coupe.

17 février 1942

Mariage avec Marie Louise Simonne Monet à la basilique Notre-Dame de Montréal. L'union est bénie par l'abbé Lionel Groulx. Le couple aura sept enfants.

Années 1940

Il travaille à l'imprimerie Stella dans le Vieux-Montréal.

8 septembre 1942

Il rejoint le Bloc populaire canadien, parti politique opposé à la conscription.

30 novembre 1942

Élections partielles dans la circonscription fédérale d'Outremont. Un jeune de 26 ans, Jean Drapeau, opposé à la conscription, se présente. Michel Chartrand est l'un de ses organisateurs. Drapeau recueille 7000 voix mais il est battu.

11 juin 1945

Candidat aux élections fédérales dans Chambly-Rouville pour le Bloc populaire canadien. Il est battu.

Février 1949

Il appuie les travailleurs de l'amiante en grève à Thetford-Mines et Asbestos. Le syndicaliste Jean Marchand ainsi que Gérard Pelletier et Pierre Elliott Trudeau se portent aussi à la défense des grévistes.

1950

Il adhère à la Confédération des Travailleurs catholiques du Canada (CTCC) qui deviendra plus tard la CSN. Il y travaille jusqu'en 1957.

Février à juin 1952

Arrêté et emprisonné à la suite de la grève des employés du vêtement de l'entreprise Classon de Victoriaville et de Sherbrooke. Il soutient également les grévistes du magasin à rayons Dupuis Frères. Sous le règne de Duplessis, Michel Chartrand sera emprisonné sept fois, pour ses activités syndicales, sans jamais être reconnu coupable.

15 mai 1953

Membre fondateur du Syndicat des employés permanents de la CTCC.

1955-1958

Sur les lignes de piquetage avec les travailleurs de la Belgo et de Consolidated Paper, de la Canadian Resins, Canadian Carbodandum, de l'Alcan à Arvida, de la Noranda à Murdochville.

1956

Il devient membre du Parti social démocratique (PSD) et adhère aussi à Coopérative Commonweath Federation (CCF), ancêtres du NPD au Québec.

1958

Candidat du PSD aux élections fédérales dans Arvida. Il est battu malgré une récolte de plus de 7000 voix.

1959

Soutient la grève des réalisateurs de Radio-Canada. Il se porte aussi candidat pour le PSD à l'occasion d'une élection partielle provinciale à Jonquière. Battu par le candidat de l'Union nationale.

1960

Il fonde une imprimerie, Les Presses sociales, qui imprime des auteurs québécois (Gilles Vigneault, Claude Péloquin, Pierre Vadeboncoeur) des revues de gauche et des documents syndicaux.

1963

Se dissocie du CCF et fonde la Parti socialiste du Québec.

1967

Devient permanent du syndicat de la construction de la CSN

1968-1978

Occupe le poste de président du Conseil central de Montréal (affilié à la CSN). Il participe à de nombreuses luttes syndicales mais aussi politiques et à des initiatives de paix, tant sur le plan national qu'à l'international.

1970

Il convainc son syndicat d'appuyer l'option souverainiste

Octobre 1970-février 1971

Crise d'octobre découlant des enlèvements de James Richard Cross et Pierre Laporte par le FLQ. Michel Chartrand est emprisonné, comme quelque 500 autres personnes, à la suite de l'adoption de la Loi des mesures de guerre par le Parlement fédéral.

1971

Lors du lock-out des employés de la composition de La Presse, il lance un quotidien : La Presse... libre et organise une marche et un rassemblement au Forum de Montréal.

1983

Participe à la création de la Fondation pour l'aide aux travailleuses et aux travailleurs accidentés (FATA) dont l'objectif est d'aider les travailleurs victimes d'accidents ou de maladie et injustement traités par la CSST.

1998

Se présente comme candidat pour l'Union des Forces progressistes dans le comté de Jonquière contre le premier ministre Lucien Bouchard lors des élections générales du 30 novembre 1998. Il défend alors le principe du revenu de citoyenneté.

12 avril 2010

Décès à 93 ans.

Recherche : André Duchesne

Sources : CSN, Radio-Canada, Institut Historica-Dominion,La Presse canadienne, CNW, sadp.wordpress.com, Wikipédia