Voici quelques réactions à la mort de l'acteur Guillaume Depardieu, décédé lundi à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).

Alain Corneau, qui avait fait jouer Guillaume Depardieu dans Tous les matins du monde, s'est dit «bouleversé», parlant de la disparition d'un «petit frère». «Je l'aimais infiniement, c'était un type formidable, un immense acteur. Je l'ai eu au téléphone il y a encore trois jours. Il terminait un film en Roumanie, on parlait de projets, de films à faire. Il avait envie de faire ce métier, c'était un grand artiste, un homme merveilleux», a confié Corneau sur RTL.

Le producteur et réalisateur Claude Berri a déclaré sur LCI que cet événement était «très très affreux». «C'est quelqu'un que j'ai beaucoup aimé», a confié Claude Berri.

Pour le réalisateur Pierre Salavadori, avec qui Guillaume Depardieu avait tourné quatre films, dont Les apprentis, qui lui avait valu le César du meilleur espoir masculin en 1996, l'acteur avait «un point de vue extrêmement déroutant et original, donc poétique». Selon Pierre Salvadori, le fils de Gérard Depardieu avait «beaucoup de fragilité». Le réalisateur, interrogé sur France-Info, a ajouté que «dans la vie il me semble qu'il était avant tout timide, très timide. D'où beaucoup de souffrance, évidemment, pour pouvoir accéder au monde». «Guillaume m'a rendu moins idiot», a avoué Pierre Salvadori. «Il était inspirant», «il apportait vraiment à mon cinéma une liberté que parfois je m'interdisais», a-t-il ajouté.

La ministre de la Culture Christine Albanel a fait part de sa «profonde tristesse» dans un communiqué. Guillaume Depardieu était une «personnalité riche et complexe», écrit la ministre, qui évoque son premier grand rôle dans Tous les matins du monde, d'Alain Corneau: «Guillaume Depardieu jouait dans ce film au côté de son père et déjà il s'était fait un prénom», estime Mme Albanel.