Un astronaute venu de la Terre atterrit sur une planète qu'il croit inhabitée mais qui l'est, par une population constituée de petits hommes - et femmes et enfants - au teint vert. Ce qui ne les empêche pas de partager beaucoup de caractéristiques avec la gent humaine américaine des années 50. Choc pour le capitaine Charles «Chuck» Baker qui, héros sur la planète bleue, se voit ici traité... d'envahisseur extraterrestre!

Fondé en 2002 en Espagne dans le but de réaliser des films en 3D animés par ordinateur, le studio Ilion lance ainsi son premier long métrage. Il aura fallu huit ans de travail pour enfin mettre en orbite Planet 51. Pour cela, Joe Stillman, qui a travaillé au scénario de Shrek et de Shrek 2, a été engagé. Et, travaillant sous l'égide du réalisateur Jorge Blanco, une armée d'animateurs a créé un véritable monde où accueillir l'histoire: 500 personnages différents ont été dispersés dans une centaine de lieux.

Quant aux voix des personnages principaux, plusieurs sont celles de gens qui ont du métier, et un «nom» mais qui faisaient leurs premières armes ou presque en doublage. Des «bleus» chez les verts, quoi. Côté Hollywood, Dwayne «The Rock» Johnson, Jessica Biel et Justin Long, dont le physique et les attitudes ont servi de base aux personnages sur lesquels, pendant trois ans, ils se sont penchés sporadiquement. Côté Montréal, Marc Dupré, Karine Vanasse et Patrice Bélanger, qui ont eu quelques jours pour prendre le relais.

LEM : Il a 16 ans, est étudiant modèle et travaille à temps partiel au planétarium. Il rêve d'être aimé de Neera, sa véritable étoile.

 

Patrice Bélanger : Il connaît Finding Nemo et Monsters, Inc. par coeur. Ou presque. Patrice Bélanger s'est donc permis «d'être égoïste» au moment de l'audition: fan d'animation, il voulait connaître l'expérience de l'intérieur et avoir le rôle de Lem. Il l'a eu. Se reconnaît dans «la naïveté du personnage et son côté premier de classe». Du film, il aime entre autres le message «même si je n'aime pas le mot «message», dit-il en riant sur l'acceptation des différences et ne pas avoir peur de l'inconnu.

 

Justin Long : Pas un vrai «bleu» en doublage puisqu'il prête sa voix au Alvin de Alvin and the Chipmunks, Justin Long dit avoir aimé que Planet 51 se déroule dans un semblant de société des années 50 «qui se présente comme idéale mais possède aussi un côté répressif. La paranoïa n'était jamais très loin», raconte le comédien rencontré lors d'une conférence tenue à Los Angeles où il s'est amusé, ici et là, à mimer Lem, juste pour prouver que l'ado à peau verte et lui ne faisaient qu'un. Mission accomplie.

 

CHUCK BAKER : Au 37e rang des hommes les plus sexy sur Terre, il multiplie la conquête des coeurs. Il aura moins de succès avec celle des planètes.

 

Marc Dupré : L'imitateur et chanteur Marc Dupré a tant aimé prêter ses cordes vocales à Chuck qu'il se verrait, une prochaine fois, s'amuser à faire toutes les voix dans un film d'animation. Parce qu'il a la souplesse vocale voulue. «Et parce que je suis un fan de dessins animés. Nous avons à la maison à peu près tout ce qui sort et j'en regarde très souvent avec les enfants.» Qui ont 4, 6 et 8 ans. Et attendent avec impatience de voir... ou plutôt d'entendre papa jouer les astronautes.

 

Dwayne «The Rock» Johnson : «Il me tarde que ma fille de 8 ans me voit en blanc et blond», pouffe Dwayne Johnson, qui aime bien le côté arrogant de Chuck, son sourire étincelant (reflet de celui qu'il présentait à la caméra du temps où il était The Rock) et le fait qu'au bout du compte, derrière un côté superficiel, il se révèle un bon gars. «C'est tout à fait moi», rigole l'ex-lutteur qui, à sa manière, multiplie les rôles de composition: n'oublions pas que ce géant noir apparaîtra bientôt sur les écrans en... fée des dents.

 

NEERA : Jolie fille de 16 ans, elle a du caractère et des convictions. Et un petit faible pour Lem. Un gros, en fait. Mais c'est un secret.

 

Karine Vanasse : Si elle fait un peu de doublage de temps en temps, Karine Vanasse ne se considère pas comme une pro de cet art. Mais elle aime chaque fois l'expérience même si, quand elle se retrouve derrière le micro pour au tel exercice, elle se sent «bien plus nerveuse» que quand elle arrive sur un plateau de tournage. De cette Neera qu'elle interprète, elle apprécie particulièrement le côté intègre et honnête; et s'amuse de «la voir parfois perdre pied» pour mieux se reprendre. Avec classe, bien sûr.

 

Jessica Biel : «J'ai essayé de recréer la fille que j'étais à 16 ans, qui affichait une attitude pleine d'assurance mais qui était en même temps peu sûre d'elle, qui essayait d'être adulte, mais qui pouvait facilement retomber en enfance», fait Jessica Biel qui a été déstabilisée en entendant sa voix émaner de cette Neera évoluant dans une société où l'innocence est au premier plan mais qui ne manque pas de conservatisme. Son prochain rôle sera par contre plus physique puisqu'elle est de la distribution du film d'action The A-Team.

 

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Planet 51 (Planète 51) prend l'affiche le 20 novembre

Les frais de voyage de ce reportage ont été payés par Alliance/Remstar