Synopsis : Un jeune orphelin sauve un bébé tigre des griffes d’un braconnier. Pour lui échapper, l’adolescent et l’animal entreprennent un long périple qui les mènera dans les montagnes de l’Himalaya.

Un garçon et un tigre se lient d’amitié. Voilà une relation qui devrait nous surprendre, nous émerveiller ou peut-être nous apeurer. Dans tous les cas, son caractère exceptionnel devrait susciter une quelconque émotion.

Or, dans Le tigre et l’enfant, cette complicité entre un humain et un animal sauvage est présentée comme quasi banale. Que le jeune Balmani soit accompagné d’un félin dans son trajet vers les montagnes de l’Himalaya ne provoque que très peu de réactions chez les nombreuses personnes que le duo croise sur sa route. Dans la capitale népalaise, les passants ne sont pas étonnés de voir un adolescent promener un grand félin en laisse. Le compagnon de l’orphelin aurait pu être un chien, les réactions auraient été les mêmes.

On cherche aussi les émotions chez Balmani, interprété par Sunny Pawar (Lion). Le personnage principal affiche un visage plutôt neutre tout au long de son aventure. Il retourne dans son ancienne maison et retrouve des souvenirs de sa mère ? Il semble plus indifférent que triste. Il rencontre de vieux amis ? Ils ont tous l’air plus heureux que lui de se retrouver.

L’un des moments où l’on voit le plus transparaître les émotions de l’adolescent ? Non, ce n’est pas lorsqu’il tombe nez à nez avec le braconnier qui le poursuit (là, la peur aurait été de mise).

Il est plutôt pris de panique lors d’une baignade avec une amie quand il réalise que le tigre n’est pas avec lui. Or, c’est justement Balmani qui, quelques scènes plus tôt, a laissé l’animal de son plein gré au campement d’une tribu nomade qui les a accueillis. Bref, on comprend difficilement cet apeurement soudain. On aurait aimé que ce surplus d’émotion soit utilisé à meilleur escient.

D’ailleurs, soulignons que certains éléments du scénario sont plutôt faibles. Pourquoi un employé de l’orphelinat aide-t-il le braconnier ? Pour pouvoir s’acheter une moto… En voilà une belle raison de mettre la vie d’un jeune en danger.

Le long métrage a cependant une grande force : celle de faire découvrir aux enfants et à leurs parents des paysages tout à fait magnifiques. Tourné avec une équipe technique réduite dans les montagnes de l’Himalaya, le film met en valeur la beauté de ce coin de la planète. Les images des tigres sont également fascinantes. C’est ici qu’on voit toute l’expérience du réalisateur italien Brando Quilici qui, par le passé, a notamment fait des documentaires pour National Geographic.

Si dans ce film l’humain n’a pas réussi à nous émerveiller, la nature, elle, l’a fait haut la main.

Ta’igara : An Adventure in the Himalayas (V.F. : Le tigre et l’enfant)

Film d’aventure

Ta’igara : An Adventure in the Himalayas (V.F. : Le tigre et l’enfant)

Brando Quilici

Avec Sunny Pawar, Claudia Gerini, Yoon C. Joyce

1 h 34
En salle

5,5/10

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