Une ancienne de l’armée américaine devenue assassin est rattrapée par son passé alors qu’elle doit protéger sa fille qu’elle a abandonnée il y a 12 ans de ses ex-partenaires devenus ennemis.

Abonnés de Netflix, dimanche, à l’occasion de la fête des Mères, ne commettez pas l’erreur de regarder The Mother en pensant que cela pourrait faire plaisir à la maman dans votre foyer ou en hommage à la vôtre.

Le film de Niki Caro (Mulan, North Country) est très mauvais, mais pas seulement. Il est inutilement violent, long, bien qu’il fasse moins de deux heures, et, surtout, véhicule un message tordu par rapport à l’amour inconditionnel d’une mère pour son enfant. Il semble destiné à ceux qui idéalisent les armes pour protéger leur famille.

La mère – elle n’a pas de nom –, jouée par Jennifer Lopez (Hustlers, Out of Sight), était tireuse d’élite pour l’armée américaine. Ne désirant pas rentrer chez elle et mener une vie tranquille après son service, elle établit un lien entre son ex-général en Afghanistan, Adrian Lovell (Joseph Fiennes), et le trafiquant d’armes Hector Álvarez (Gael García Bernal), rencontré à Guantánamo.

PHOTO FOURNIE PAR NETFLIX

Si vous êtes un fan du brillant acteur mexicain Gael García Bernal, sachez qu’on le voit dans une scène et demie.

Alors que la mère est maintenant enceinte, elle découvre que ses deux associés s’adonnent également à la traite d’enfants. Elle alerte le FBI, mais est attaquée par Lovell et ses hommes pendant son interrogation par le service de police. Son bébé est épargné, mais elle doit l’abandonner afin de le tenir loin du danger. Elle se réfugie en Alaska où elle reste isolée jusqu’au jour où ses ennemis retrouvent sa fille, qui est aujourd’hui âgée de 12 ans.

L’idée de base de Misha Green (les séries Lovecraft Country et Underground) avait un certain potentiel. Cependant, ses coscénaristes Andrea Berloff et Peter Craig et elle ont évacué tout l’amour de leurs pages pour le remplacer par la violence.

La mère protège sa fille Zoe (Lucy Paez) parce que c’est sa responsabilité, sa mission. Lorsqu’elles passent pour la première fois du temps ensemble, pendant qu’elles sont en exil, la mère demeure fermée et ignore la détresse de son enfant. Plutôt que de la réconforter, de lui expliquer son passé, de lui dire la vérité, elle l’entraîne à survivre et à tuer. Les deux croisent à quelques reprises une louve et ses petits dans la forêt. On semble vouloir en faire une métaphore, mais justement, nous ne sommes pas des animaux !

Le film regorge de moments désagréables et de clichés, notamment un plan gratuit des fesses de J.Lo. Celle-ci semble aussi misérable dans le rôle que son mari Ben Affleck dans les photos de paparazzi.

Parmi les points positifs, il y a la poursuite de motoneiges, puis l’ensemble du travail du directeur photo Ben Seresin et du chef décorateur québécois Jean-François Campeau.

The Mother (V.F. : La mère)

Action

The Mother (V.F. : La mère)

Niki Caro

Avec Jennifer Lopez, Joseph Fiennes, Lucy Paez

1 h 57
Sur Netflix

2/10