L'histoire: Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, alors que la première phase du débarquement de Normandie se déploie, des parachutistes alliés se retrouvent derrière les lignes ennemies. Ils découvriront que les soldats allemands mènent d'horribles expériences pour former des soldats pratiquement indestructibles et pouvant vivre mille ans.

En ce week-end marquant le centenaire de l'Armistice et à quelques mois du 75e anniversaire du débarquement de Normandie, l'arrivée de ce long métrage où drame de guerre et film d'horreur se télescopent n'est pas fortuite. Mais est-elle pour autant nécessaire? Cela dépend du point de vue que l'on adopte.

Les adeptes des films de guerre, d'horreur et d'action y trouveront assurément leur compte. Car des bagarres, des bombes, de la mitraille, des morts, des corps démembrés, de l'hémoglobine, des visages difformes, il en pleut autant que des obus sur les plages du Cotentin le matin du 6 juin 1944.

Mais, surtout, tous ces éléments sont saucissonnés dans un film au rythme ahurissant, sans aucun temps mort ou flottement.

La scène d'ouverture, où les avions transportant les parachutistes américains se font canarder à qui mieux mieux, est un moment d'anthologie. Cette scène est convaincante à tous points de vue.

Si on se place par contre du côté des puristes et des analystes du septième art, le film fait la collection de plusieurs couacs. 

Certains éléments historiques sont très discutables (il y avait ségrégation et non intégration des soldats noirs à l'époque), le scénario est prévisible à souhait et frôle parfois la guimauve. 

Certains montages, dont la scène où la jeune Française Chloé (Mathilde Ollivier) grille un soldat allemand au lance-flammes, sont risibles et dignes d'un épisode de Rambo.

On prendra donc le film pour ce qu'il est: un bon divertissement.

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Overlord. Drame d'horreur de Julius Avery. Avec Jovan Adepo, Wyatt Russell, Mathilde Ollivier. 1 h 49.

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Image fournie par Paramount Pictures

Overlord