L'histoire: Dans le nord de l'Ontario, un enfant autochtone est volé à sa famille et placé dans un pensionnat autochtone. Le hockey deviendra sa planche de salut. Plus tard dans sa vie, toutefois, le racisme ambiant et l'alcoolisme réveilleront en lui de vieux démons.

Le deuxième long métrage de Stephen Campanelli, qui avait réalisé le thriller Code Momentum avec Morgan Freeman, représente une très agréable surprise en provenance du Canada anglais. Tourné en Ontario par un Montréalais d'origine, il s'agit d'un film au grand coeur, un drame touchant.

Indian Horse est d'abord l'un des plus grands romans autochtones écrits au Canada par l'Anishinaabe Richard Wagamese, mort il y a un an à peine. L'auteur a tout de même pu choisir le scénariste et a collaboré aux premières versions de l'adaptation.

Le roman et le film parlent du sport comme moyen de survie, mais surtout de la vie atroce des enfants dans les pensionnats autochtones. Cette tache dans l'histoire canadienne ne disparaîtra pas par enchantement. Raison de plus d'aborder le sujet.

Le scénariste Denis Foon respecte d'ailleurs presque à la lettre le roman au titre éponyme. Aidé en cela par la brillante direction photo d'Yves Bélanger, Indian Horse est un film réussi sur les plans visuel et narratif, quoiqu'inégal par moments.

Certaines scènes font notamment preuve de manichéisme, d'autres sont remplies de bons sentiments. Mais qui a adoré le roman aimera sans doute le film.

Les interprètes autochtones y sont excellents et, surtout, il s'agit d'une histoire autochtone importante, voire nécessaire, qui méritait d'être portée à l'écran avec tout le respect et l'humanité que lui porte Stephen Campanelli.

* * * 1/2

Indian Horse (V.F.: Cheval indien). Drame de Stephen Campanelli. Avec Sladen Peltier, Forrest Goodluck, Ajuawak Kapashesit. 1 h 40.

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Photo fournie par Entract Films

Indian Horse