L'histoire: Damien, 17 ans, fils de militaire, vit avec sa mère médecin, pendant que son père est en mission. À l'école, il est intimidé par un garçon prénommé Tom. Leur relation évolue quand la mère de Damien décide de recueillir l'intimidateur de son fils sous leur toit.

Même si la dynamique entre les personnages est complètement différente, l'on ne peut s'empêcher d'établir ici quelques parallèles avec 1:54, le film à succès de Yan England.

Le récit de Quand on a 17 ans commence en effet par une histoire d'intimidation. Tom (Corentin Fila), un jeune homme recueilli dans l'enfance par une famille fermière, prend en grippe son camarade de classe Damien (Kacey Mottet Klein), un garçon un peu chétif, peu doué pour les sports.

Il se trouve que cette relation évoluera quand les garçons seront forcés de vivre ensemble, juste au moment où Damien traverse une crise d'identité et se questionne sur son orientation sexuelle.

Le vétéran André Téchiné, qui offre ici son plus beau film depuis Les témoins, a écrit le scénario, dont l'intrigue se déploie au cours de trois trimestres, avec Céline Sciamma (Naissance des pieuvres, Tomboy). Le regard est juste, vibrant. 

Le lien que tisse la mère de Damien (Sandrine Kiberlain) avec les deux garçons est aussi très riche. Et permet à l'actrice d'ajouter une autre formidable composition à son oeuvre.

En résulte un beau portrait, magnifié par de très belles images, captées dans la petite ville des Pyrénées dans laquelle l'intrigue est campée. Le cinéaste parvient ainsi à circonscrire les doutes et les questionnements liés à cette étape cruciale de la vie, sans que jamais son regard ne soit intrusif ou complaisant.

* * * 1/2

Quand on a 17 ans. Drame d'André Téchiné. Avec Sandrine Kiberlain, Kacey Mottet Klein et Corentin Fila. 1h56.

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Image fournie par TVA Films