Denis Villeneuve devrait consacrer une partie de l'année 2014 à mettre sur les rails son projet d'adaptation du roman American Darling de Russell Banks.

C'est ce qu'il a confié hier matin, en marge de l'annonce des films et artisans finalistes aux prix Écrans canadiens. «American Darling devrait probablement se faire au courant de l'année», nous a-t-il indiqué.

Le roman a pour toile de fond la guerre civile au Liberia et la prise de pouvoir de Charles Taylor. «C'est un film de guerre qui se passe en Afrique, autour d'un personnage difficile à saisir», disait le réalisateur à La Presse, en décembre 2011. Selon la banque d'informations IMDb Pro, ce personnage serait interprété par Jessica Chastain (The Tree of Life).

Avec ses derniers projets et celui-ci, le réalisateur d'Incendies se tient loin de l'écriture scénaristique. Lorsqu'on lui demande s'il s'ennuie de cet exercice, il répond par l'affirmative, pour ensuite ajouter des nuances.

«J'adore écrire, et c'est quelque chose qui me manque, dit-il. Parfois, il faut reconnaître ses forces et faiblesses, et en lisant les scénarios de plusieurs autres personnes, je me suis rendu compte que j'avais encore beaucoup de choses à apprendre au niveau de la réalisation. Je lis des scénarios qui m'impressionnent beaucoup. Donc, présentement, j'ai plus envie de travailler avec d'autres scénaristes, de développer des projets avec d'autres personnes.»

Mais, cela dit, il affirme qu'il se remettra un jour ou l'autre à son clavier d'ordinateur.

Denis Villeneuve a également confié qu'il a maintenant renoncé à adapter à l'écran la bande dessinée Gaza 1956, en marge de l'histoire de Joe Sacco. L'histoire porte sur le massacre de 111 Palestiniens par des soldats israéliens à Rafah.

«J'ai décliné en raison de mon horaire. Adapter American Darling à l'écran reporterait ce projet de deux ans et je trouve ça injuste pour les producteurs, a dit M. Villeneuve. Mais aussi, ce n'est pas parce que je suis amoureux d'une bande dessinée que j'ai le droit de le faire. Ce n'est pas un monde qui m'appartient. Ce n'est pas un monde que je maîtrise assez.»