Le plagiat, soit la copie illégale d'un bien réalisé par autrui, existe depuis la nuit des temps. Des constructeurs chinois sont passés maîtres dans l'art de ce vol organisé et le domaine automobile ne fait plus exception à la règle. BMW vient d'en faire l'âpre découverte.

«Une BMW aux yeux bridés... L'inspiration du Shuanghuan CEO, pour illégale qu'elle soit, n'en est pas moins évidente. Il s'agit ni plus ni moins d'une copie carbone du BMW X5 avec, cependant, une touche japonisante pour les optiques, très proches de celles du Toyota Land Cruiser», dénonce l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur.

Le Shuanghuan CEO ressemble comme deux gouttes d'eau au BMW X5. Comme le souligne le site Internet caradisiac.com, qui annonce l'affaire, alors que le Shuanghuan arrive sur le marché européen: «Difficile de ne pas voir que le CEO a de la molécule de X5 dans son brin d'ADN.»

Les Chinois, qui n'hésitent pas à piller dans ce cas-là la technologie allemande, ont soulevé la colère de BMW, qui a porté plainte pour plagiat, mais aussi de la chancelière allemande Angela Merkel qui a ouvertement dénoncé l'attitude des Chinois. Ces derniers s'en moquent: leur vaste marché de 1,3 milliard de personnes (même si beaucoup n'auront pas de quoi acheter une voiture avant des décennies) leur assure une totale impunité. Outre leur pays, les Chinois ont déjà commercialisé leur Shuanghuan CEO en Russie et en Afrique.

Si les premières voitures de l'empire du Milieu ont des résultats désastreux aux épreuves de collision et que leur finition est pour le moins rustique, elles devraient s'améliorer avec le temps et toujours trouver des acquéreurs. Les Européens n'ont pas fait montre de solidarité et de vision dans ce dossier et c'est bien là l'un des principales raisons pour lesquelles les Chinois ne risquent pas de changer ce type de pratique. Les tests de collision de la Shuanghuan CEO ont été validés en Italie.

De son côté, la France a homologué cette contrefaçon qui doit faire très prochainement son entrée dans l'Hexagone. En poignardant leurs alliés allemands et en encourageant le plagiat plutôt que de le boycotter, les Français n'en sortent vraiment pas grandis. Ils risquent surtout de nuire à leur industrie automobile qui, elle aussi, pourrait faire les frais de copies illégales de la part de l'empire du Milieu.