À la question «Êtes-vous pour ou contre la voiture électrique?» posée à nos lecteurs sur l'internet la semaine dernière, une grande majorité d'internautes s'est exprimée en faveur de ce véhicule, mais en posant quelques réserves et en soulevant beaucoup d'interrogations.

Dans notre dossier portant sur le même sujet, publié le 14 février, les 10 personnes interrogées proches du milieu automobile s'étaient montrées fondamentalement pour, mais avec des nuances semblables à celles exprimées par des lecteurs sur le web.

Plus des deux tiers des internautes se sont dits pour la voiture électrique, un quart contre, et une infime proportion est indécise.

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«Je suis totalement pour et moi, je ne changerais ma voiture actuelle que par une voiture électrique. Pour ceux qui sont contre parce que cela ne fait que déplacer le problème étant donné que, dans la majorité des pays, l'électricité est générée par des usines au charbon, je dirais qu'il vaut mieux avoir 1000 usines à charbon à remplacer par quelque chose de plus écolo que d'avoir 250 millions de voitures au pétrole à changer», pense ce lecteur signant eric0007.

Pour nordik16, «l'avenir de l'auto électrique dépend de la découverte d'une batterie qui serait à la fois légère, robuste, sécuritaire, qui puisse contenir une très grande quantité d'énergie, se recharge très rapidement, est peu coûteuse à produire et recyclable».

«Qu'on le veuille ou non, les véhicules électriques vont trouver preneur, mais à un rythme beaucoup plus lent que certains le voudraient, estime un autre internaute, imho. La technologie des batteries est encore trop dispendieuse, le temps de recharge trop long, les infrastructures sont très insuffisantes, mais il faut commencer quelque part. Au bout du compte, le prix des carburants fossiles est encore trop bas pour justifier des changements pour la majorité des gens. Les options hybrides sont un compromis, une transition.»

Comme certains analystes et spécialistes du domaine interrogés, des internautes, tel c_rien_kunchar, sont plutôt «pour l'hybride branchable - solution éprouvée et abordable -, et peut-être un jour pour l'hydrogène ou l'électrique». Rexie n'est pas d'accord: «L'hybride moins coûteuse que l'électrique? Avec deux systèmes de motorisation? Une voiture électrique est toute simple, d'une efficacité de plus de 90% au moins contre moins de 20% pour un moteur à essence. Le tiers moins de pièces! C'est scientifiquement ridicule d'utiliser encore cette technologie à essence polluante, bruyante, inefficace et coûteuse à l'utilisation. Les voitures meurent d'un moteur qui pompe ou d'une transmission qui glisse, tous deux absents d'une tout-électrique.»

«Le prix des voitures électriques est bien sûr déterminé principalement par la capacité de production, ajoute harfangailleurs. Puisque plus simples, les voitures électriques devraient être moins chères dans quelques années. Je crois que nous devrions passer par une transition d'hybrides branchables en série afin d'affiner la technologie électrique. J'accorderais des subventions à toutes les voitures qui peuvent faire au moins 60 km en tout-électrique.»

Ce choix des subventions est contesté par certains. Comme cmoibenlepro qui affirme que «pour être viable, la voiture électrique nécessite d'immenses subventions publiques. Toutes ces subventions pour un moyen de transport essentiellement urbain? Je considère qu'il serait préférable de garder toutes ces ressources pour investir dans les transports en commun, le transport urbain par excellence».

La voiture électrique est «clairement destinée à des milieux urbains, là où il existe déjà un réseau de transports en commun, dit le_petit_bob. Donc déjà, là, la voiture n'est pas nécessaire».

D'un point de vue environnemental, «je pense que cesser de financer l'étalement urbain et mieux exploiter les réseaux de transports en commun a un impact beaucoup plus grand», affirme simon_c. «La meilleure approche ne consiste pas à changer les habitudes des gens, mais à les améliorer, autant que possible», répond pobstar.

À ce titre, denis1957 est pessimiste. «La solution, ce serait que les gens se déplacent moins, utilisent les transports en commun, le vélo, la marche. En d'autres mots, il n'y a pas de solution.»

Le mot de la fin revient à superseb: «Il faut repenser la mobilité dans son ensemble, et alors la voiture électrique aura sa place, mais une place moins grande que les transports collectifs et actifs.»