Une première programmation signée Angela Konrad à l’Usine C, alors que le Prospero propose plus d’une douzaine de spectacles lors de la prochaine saison théâtrale

L’Usine C, au présent et dans l'avenir

Pour sa première programmation à titre de directrice artistique, Angela Konrad affirme qu’il lui semble « urgent de penser le présent et l’avenir de l’Usine C, comme un lieu où se représente un monde à reconstruire, un lieu qui cherche à ouvrir une brèche dans l’horizon à travers la diffusion d’œuvres marquantes d’artistes engagé.e.s ».

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

La metteuse en scène et directrice de l’Usine C, Angela Konrad, a dévoilé la prochaine saison du théâtre jeudi soir.

En ouverture de cette nouvelle saison, on reprend le magnifique Tableau final de l’amour, l’adaptation du roman de Larry Tremblay sur le couple maudit formé par Francis Bacon et George Dyer. Joué à guichets fermés en mai dernier, ce spectacle dirigé par Konrad est porté par Benoit McGinnis et Samuël Côté. Au printemps 2024, on pourra voir le cycle complet de Vernon Subutex. Une adaptation des trois tomes du roman sulfureux de Virginie Despentes conçue et mise en scène par Angela Konrad.

PHOTO PATRICE TREMBLAY, FOURNIE PAR L’USINE C

Tableau final de l’amour reste un spectacle puissant, où la souffrance et le sublime se mêlent avec brio pour nous hanter longtemps.

Le théâtre accueillera aussi la nouvelle œuvre de l’auteur Martin Crimp, Pas une de ces personnes, mise en scène par Christian Lapointe. La grande comédienne française Dominique Blanc viendra jouer La douleur, de Duras, dans une mise en scène du regretté Patrice Chéreau. Féministe pour homme, de Noémie de Lattre, avec Sophie Cadieux, sera présenté en reprise en décembre, tandis que le génial Mani Soleymanlou proposera Zéro, un nouveau solo où il parlera de legs et de transmission (du 2 au 6 avril).

Côté danse, la chorégraphe et danseuse Louise Lecavalier reprendra à l’automne Stations, son solo acclamé au pays et à l’étranger. Confession publique, une chorégraphie de Mélanie Demers, occupera la scène de l’Usine C, fin novembre, avec la danseuse Angélique Willkie. Soft virtuosity, still humid on the edge, une pièce de Marie Chouinard, sera aussi à l’affiche dès le 12 janvier.

Soulignons que l’artiste Caroline Monnet fait partie du programme de Résidence en arts autochtones, pour sa recherche-création en vue de sa prochaine œuvre, Années folles.

Consultez le site de l’Usine C

Reprises et nouveautés au Prospero

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le metteur en scène et directeur du théâtre Prospero, Philippe Cyr

Pour sa saison 2023-2024, le Prospero propose 13 spectacles dans la salle principale et dans la salle intime du théâtre du Centre-Sud. Parmi les productions maison du Prospero, on pourra voir en janvier la pièce Membrane, création de Cédric Delorme-Bouchard. Ce dernier poursuit sa démarche d’écriture scénique autour des univers futuristes, après Les employés, présenté la saison dernière au Prospero.

Suivra en mars, une adaptation inédite de La mouette de Tchekhov, signée par l’auteur Guillaume Corbeil et mise en scène par Catherine Vidal. Celle-ci dirigera une distribution d’exception : Simon Beaulé-Bulman, Nathalie Claude, Frédéric Desager, Renaud Lacelle-Bourdon, Macha Limonchik, Igor Ovadis, Olivia Palacci, Daniel Parent, Madeleine Sarr et Mattis Savard-Verhoeven.

En reprise, le spectacle Insoutenables longues étreintes d’Ivan Viripaev, dans une brillante mise en scène de Philippe Cyr, sera présenté du 5 au 16 décembre 2023. Avec la même solide distribution : Christine Beaulieu, Marc Beaupré, Joanie Guérin et Simon Lacroix.

PHOTO MAXIM PARÉ FORTIN, FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Simon Lacroix, Joanie Guérin, Marc Beaupré et Christine Beaulieu dans une scène d’Insoutenables longues étreintes, qui sera reprise au Prospero

Plusieurs spectacles en accueil seront présentés dans les deux salles, dont Hidden Paradise, du 5 au 16 septembre. Cette pièce créée en 2018 par Alix Dufresne, avec son complice Marc Béland, est un diamant brut de la création québécoise. Du côté de la salle intime, une proposition unique : le vétéran chorégraphe Paul-André Fortier signe une toute première mise en scène pour le théâtre. Pour l’occasion, il a invité Tristan Malavoy à écrire un texte qui sera défendu sur scène par Étienne Pilon. Les Arcanes est présenté dans le cadre du Festival international de la littérature, du 26 septembre au 14 octobre.

Soucieuse que sa programmation demeure accessible au plus grand nombre, la direction du Prospero propose cette saison « une nouvelle tarification flexible et basée sur la confiance ». Peu importe son âge, le public est libre de choisir le tarif le mieux adapté à sa situation, de 25 $ à 50 $. « Le coût du billet et le revenu ne doivent pas être des obstacles aux arts vivants », explique Philippe Cyr.

Consultez le site du Prospero