Le prix mondial de la liberté de la presse Unesco-Guillermo Cano 2010 a été décerné mercredi à la journaliste chilienne Monica Gonzalez Mujica, saluée par le jury pour son «courage» pendant la dictature du général Pinochet.

«Dans sa vie professionnelle, Monica Gonzalez Mujica a fait preuve de courage en éclairant la partie sombre du Chili», a souligné dans un communiqué le président du jury, Joe Thloloe, médiateur au Conseil de la presse d'Afrique du Sud. «Elle a été emprisonnée, torturée, traînée en justice mais elle a tenu bon».

Née en 1949, Monica Gonzalez Mujica a enquêté sur des violations des droits de l'homme ainsi que sur les activités financières du général Augusto Pinochet et de sa famille. Ce qui l'a conduit à être emprisonnée et torturée de 1984 à 1985.

Depuis le retour de la démocratie au Chili en 1990, elle a continué sa carrière de journaliste et dirige aujourd'hui le Centre de journalisme et d'investigation à Santiago.

Le prix, d'un montant de 25 000 $, lui sera remis lors de la journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, à Brisbane.

Il porte le nom du directeur de publication colombien Guillermo Cano, assassiné en 1987 pour avoir dénoncé les activités des puissants barons de la drogue dans son pays.