L'animatrice et comédienne Valérie Chevalier a lancé il y a deux semaines son deuxième roman de chick lit, La théorie du drap contour, qui évoque les relations amoureuses - et souvent désastreuses - de Florence, Montréalaise dans la vingtaine. Après avoir été une grande lectrice du genre, la jeune auteure admet avoir eu envie d'inventer ses propres histoires. Nous lui avons posé quelques questions.

Qu'est-ce qui t'a donné envie d'écrire de la chick lit?

J'ai d'abord aimé lire de la chick lit. Puis j'ai commencé à trouver moins de chick lit à mon goût. Après avoir lu beaucoup de romans québécois, je me suis tournée vers la chick lit américaine et britannique et j'y ai moins trouvé de l'intérêt. Des noms comme Brittany, Calvin... ça ne me rejoignait pas. J'ai essayé de lire la série des Bridget Jones et Sex and the City, mais je n'ai pas embarqué. J'ai vraiment aimé par contre Soutien-gorge rose et veston noir, le premier roman de Rafaële Germain, et Les aventures d'India Jones, d'India Desjardins. Mais à force d'en lire, je suis tombée sur de la chick lit que je trouvais plus ordinaire et prévisible. Alors je me suis dit que j'en allais en écrire une comme je les aime, avec mon langage, ma ville, au Québec et à Montréal. Et c'est là qu'est né le projet de Tu peux toujours courir [son premier roman]. Puis j'ai eu la piqûre et les échos que j'ai eus m'ont encouragée à continuer. Il faut aussi dire que j'ai toujours aimé écrire... Mon deuxième roman est peut-être un peu plus mélancolique, et il y a un peu plus de poésie dans la façon de porter un regard sur l'amour et sur notre génération.

Est-ce que ta vision de l'amour ressemble à celle de ton héroïne?

Florence me ressemble un peu, mais elle va évoluer au cours du roman dans sa façon de voir l'amour. Au début, elle est très romantique, fleur bleue, elle croit au grand amour qui dure toujours, et la première désillusion va faire en sorte qu'elle change un peu sa perspective des choses. Avec la vie dans laquelle elle évolue, elle voit bien que l'amour qui dure toujours, c'est bien beau, mais ce n'est pas toujours facile à réaliser. Ce n'est pas tout le monde qui vit l'amour de la même façon, et même d'une relation à l'autre, on change. J'avais envie de montrer comment on peut s'adapter à quelqu'un, comment on est un peu caméléon et que la personne qui est dans notre vie en ce moment fait en sorte qu'on est une certaine blonde, et qu'avec un autre chum plus tard on va être une autre blonde complètement.

Comptes-tu écrire un troisième roman de chick lit?

Je pense déjà à mon troisième roman et, dans ma tête, il est déjà amorcé. C'est un peu comme quand on tombe en amour, on pense tout le temps à ça et on a envie d'être avec notre projet et d'avoir du temps pour y travailler. Les deux premiers sont sortis à un an d'intervalle, mais je ne pense pas pouvoir sortir le troisième au printemps 2017 parce que je travaille sur plusieurs projets pour la télé et pour le web. Peut-être à l'automne 2017!

Des ingrédients indispensables

- une quête amoureuse

- des péripéties «qui ne sont pas nécessairement grandioses, mais qui peuvent être des montagnes pour les personnages principaux»

- de bons amis

- du rythme «pour qu'on ait envie de tourner les pages»

- de l'humour et de l'autodérision, deux ingrédients essentiels, «sinon on trouve juste que c'est une petite chialeuse qui n'est pas amoureuse!».

En rafale

Son roman de chick lit préféré

Samantha, bonne à rien faire, de Sophie Kinsella.

Une source d'inspiration

Échecs amoureux et autres niaiseries, de Matthieu Simard

Son livre-culte

Mademoiselle Liberté, d'Alexandre Jardin