En vrille, de Deon Meyer, commence alors que le capitaine Bennie Griessel replonge dans l'alcool, juste au moment où se présente une affaire délicate. On a retrouvé le cadavre d'Ernst Richter, créateur d'Alibi.ca.za, un site fournissant de faux alibis aux conjoints adultères.

Or Richter en profitait pour faire chanter certains clients bien nantis. La liste des suspects est longue, les pressions politiques, fortes, et l'équipe des Hawks manque cruellement d'indices.

C'est pourtant de l'esprit embrumé de Griessel que naîtra la solution de ce crime sordide qui cache bien des secrets.

Cependant, le rythme général de ce polar est passablement ralenti par la longue confession, plutôt confuse, d'un jeune viticulteur qui, dans le but de justifier ses actes, se croit obligé de raconter la longue histoire de sa famille et de nous proposer un véritable exposé sur l'implantation des vignes en Afrique du Sud.

Ce n'est que vers le milieu de l'intrigue que le lecteur, impatient, découvre enfin le lien entre les deux narrations. Ce polar trouve enfin son vrai rythme et devient nettement plus intéressant, sans toutefois être le meilleur de cet auteur.

* * * 1/2

En vrille. Deon Meyer. Seuil, 448 pages.