Son père était le réalisateur John Huston. Elle a grandi dans un château en Irlande, a été pendant 18 ans la compagne de Jack Nicholson et a tourné pour les plus grands.

Pourtant, les mémoires d'Anjelica Huston ne souffrent à aucun moment d'un trop-plein de célébrités. Au contraire, l'actrice et réalisatrice qui a eu une vie romanesque se peint avec une honnêteté assez touchante, et un sens certain de l'autodérision.

On s'attache à celle qui a eu une vie mouvementée, mais a dû malgré tout batailler pour se faire un prénom et se sentir légitime dans le cinéma. Enfant de la balle, Anjelica Huston est aujourd'hui une sexagénaire qui jette un regarde lucide sur sa vie.

Si la presse américaine et française a surtout retenu de ses mémoires les passages les plus mouvementés de sa vie avec Jack Nicholson, grand coureur de jupons - qui la quitte, tout de même, en lui apprenant qu'il va être père -, le livre ne saurait se résumer à ce chapitre.

À travers ces souvenirs, Anjelica Huston brosse aussi le portrait du Hollywood des années 60 et 70, du règne des grands réalisateurs et de la célébrité des excès sans (trop) de chichis. Émouvant.

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Suivez mon regard. Anjelica Huston. Éditions de l'Olivier, 597 pages.