S'inspirant d'un fait divers survenu en Nouvelle-Écosse dans les années 80, l'auteure d'origine canadienne Lauren B. Davis commence son roman Le poison des jours par la description du clan Erskine, une famille de producteurs de drogue vivant sur une montagne, dont les adultes maltraitent et violent leurs nombreux enfants depuis des générations.

Au bas de la colline, les habitants du village de Gideon, dans le nord-est des États-Unis, préfèrent détourner le regard, jugeant les montagnards étrangers et irrécupérables.

Le point de contact entre les deux mondes est Albert, un jeune homme de la montagne qui se lie d'amitié avec Bobby, un adolescent dont la famille est en crise.

Après une présentation captivante de l'univers sordide de la montagne, l'auteure tourne son attention vers la vie à Gideon, mettant l'accent sur des personnages et des intrigues secondaires plus ternes.

Les passages mettant en scène Albert et Bobby, qui constituent les temps forts du roman, s'en trouvent parfois relégués à l'arrière-plan.

Lauren B. Davis fait preuve d'audace quant aux thématiques explorées, mais d'un certain conformisme en ce qui concerne la construction du récit.

* * * 1/2

Le poison des jours. Lauren B. Davis. Leméac. 380 pages.