Pour écrire Police, le Norvégien Jo Nesbo a trouvé son thème principal chez le dramaturge Henrik Ibsen, l'idée que les secrets du passé, enfouis pendant longtemps, finissent par remonter à la surface.

L'action se passe quelques semaines après celle de Fantôme, qui se terminait sur une note dramatique: l'inspecteur Harry Hole, le héros de la série, est abattu à bout portant par Oleg, le fils de sa maîtresse Rakel. Harry est-il mort? Blessé? Handicapé?

L'auteur joue de malice avec son lecteur et fait durer le suspense, car il faut attendre une bonne centaine de pages avant que nous ayons les bonnes réponses à ces troublantes questions.

Pendant ce temps, un tueur élimine des inspecteurs de police sur les lieux mêmes où se sont produits des crimes qu'ils n'ont jamais réussi à élucider. Le chef de police mobilise l'ancienne équipe de Hole formée de Katherine Bratt, de la légiste Beate Lonne et du psychologue Stale Aune.

Mais l'affaire est complexe et les enquêteurs sont persuadés que seul Harry Hole est en mesure d'identifier le mystérieux tueur de flics. Que faire?

On me permettra de ne rien révéler de ce qui suivra, sinon d'affirmer que ce récit complexe et passionnant est l'un des meilleurs de cette série de haut niveau.

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Police. Jo Nesbo. Gallimard, 594 pages.