Malgré quelques longueurs dans les premiers chapitres, ce thriller juridique est captivant. Après une trentaine de romans et deux décennies de best-sellers, John Grisham revisite le héros de son premier roman, Le droit de tuer.

Le jeune avocat Jake Brigance, qui habite toujours Clanton, petite ville du Mississippi, se voit confier un surprenant mandat: défendre le dernier testament de l'homme d'affaires Seth Hubbard.

Avant de se suicider, le vieil homme atteint d'un cancer incurable a déshérité ses enfants et petits-enfants au profit de sa femme de ménage noire, Lettie Lang. L'influence des médicaments a-t-elle altéré son jugement comme le prétendent ses enfants?

Le mirage de substantiels profits excite les avocats et provoque bien des coups bas. Les cousins et petits-cousins de Lettie veulent aussi profiter de son éventuelle richesse et accourent de partout.

Le conflit juridique sur fond de tensions raciales déchaîne les passions et un rebondissement n'attend pas l'autre.

Jusqu'à la toute fin, on se demande comment l'avocat Jake Brigance, honnête et rigoureux, réussira à expliquer les dernières volontés de Hubbard.

Avec son exceptionnel talent de conteur, Grisham crée des personnages plus vrais que nature et rappelle les tensions raciales qui ont marqué le sud des États-Unis.

* * * 1/2

L'Allée du sycomore, John Grisham, JC Lattès, 546 pages.