Le livre est sorti en avril en Grande-Bretagne. Un polar classique, façon Agatha Christie bien ficelé, plutôt que dans la lignée des romans policiers sombres qui sont à la mode, et signé Robert Galbraith. Un inconnu.

Malgré des critiques positives, les ventes de The Cuckoo's Call ne décollent pas. Puis, la bombe: en juillet, on apprend que Robert Galbraith est en réalité J.K. Rowling.

De la 4709e position du palmarès d'Amazon, le livre bondit à la première. Il vient d'être publié en français. Et? Et, faute d'un «nom» pour le propulser, L'appel du coucou aurait pu rester dans l'ombre.

Malgré ses qualités. Car il y en a, dans cette histoire où un ancien militaire devenu détective privé enquête sur le soi-disant suicide d'un top model. Classique, on l'a dit. Mais efficace et bien mené.

Après le bancal Une place à prendre, J.K. Rowling revient à ce qu'elle sait faire: créer des personnages, raconter une histoire. Et écrire des pages formidables sur les désagréments de la célébrité (auxquels elle a tant goûté).

Une suite est déjà en cours. Ce sera un best-seller.

* * * 1/2

L'appel du coucou, Robert Galbraith, Grasset, 576 pages.