Nepalium tremens, dont le titre est dérivé du délire hallucinatoire (delirium tremens), est décrit par son éditeur XYZ comme un «roman intense et immense».

Si l'on peut douter de l'immensité de l'ouvrage du Québécois Jean Désy, son intensité, elle, ne fait aucun doute. L'auteur nous raconte l'histoire d'un globe-trotter d'âge mûr qui échoue à gravir l'Everest, pris d'assaut dès les premières pages par un mystérieux mal la dysenterie qui l'oblige à rebrousser chemin. S'ensuit dès lors une série de péripéties qui mèneront le narrateur, son guide népalais et la femme de ce dernier à travers le pays, depuis les sentiers montagneux jusqu'à la capitale Katmandou en passant par un hôpital de Pokhara. Des premiers signes de la maladie jusqu'au point final du roman, le récit est entrecoupé de digressions où le voyageur tantôt discourt sur la paternité, l'amour, le bonheur et tutti quanti, tantôt se lance dans des délires scato-érotico-humoristiques causés par la fièvre. Bien que certains de ces segments colorent le récit, plusieurs d'entre eux s'avèrent trop longs et alourdissent un roman du reste plutôt divertissant et, surtout, touchant de par les rencontres surprenantes que fait son principal acteur. En somme, Nepalium tremens se révèle un carnet de voyage peut-être pas immense, mais assurément hors du commun.

Nepalium Tremens, de Jean Désy. XYZ éditeur

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