Après plus de 100 titres pour les publics jeunesse et adulte, François Gravel raconte la vie de sa mère dans La petite fille en haut de l'escalier. Le récit doux-amer d'une vie d'enfant mal-aimée, élevée dans un presbytère, devenue mère mal-aimante, prisonnière du foyer. C'est aussi le portrait captivant d'une époque difficile pour les femmes. Et le bon moment pour parler lecture avec son auteur.

LE NID DES MARSUPILAMIS, FRANQUIN

« J'ai eu la chance, quand j'étais jeune, d'avoir un abonnement à Spirou. C'était l'époque de Lucky Luke et de Gaston Lagaffe. Pour moi, la BD a été la couleur qui est apparue dans un monde en noir et blanc. Ç'a a été presque salvateur dans ma vie. Je me suis plongé là-dedans avec délice.  »

L'OMBRE JAUNE, HENRI VERNES

« Comme tous les lecteurs de mon âge, je suis passé ensuite à Bob Morane, le héros d'Henri Vernes. Il y avait de l'action là-dedans. J'en ai relu un récemment pour voir comment c'était fait. En cinq, six pages, il tombe en bas d'un avion, il y a un feu de forêt, un volcan... Ça n'arrête pas de bouger. J'adorais ça quand j'étais enfant, même si j'ai beaucoup souffert du mépris des gens pour mes lectures. La BD et Bob Morane étaient mal vus par mes professeurs. »

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Le nid des marsupilamis, Franquin

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L'ombre jaune, Henri Vernes

ÉTUDE EN ROUGE, CONAN DOYLE

« Le tout premier livre de la série, ça, c'était bon. Je me rappelle avoir couru dans la maison pour le faire lire à mes frères. J'étais super excité par les premières pages quand on découvre le personnage de Sherlock Holmes. J'étais très impressionné par le fait que cet univers se trouvait dans la tête d'un auteur. Comment cette personne pouvait être aussi intelligente me dépassait totalement. »

LES MISÉRABLES, VICTOR HUGO

« Un peu plus tard, à l'adolescence, j'ai tellement aimé ce livre. J'étais tellement fier de lire une brique de 1500 pages. Ce monde-là m'intéressait beaucoup. J'aimais les personnages, surtout dans un contexte de lutte des classes, le personnage de Jean Valjean notamment. À la même époque, j'aimais aussi lire Edgar Allan Poe, un autre grand conteur. »

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ÉTUDE EN ROUGE, CONAN DOYLE

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LES MISÉRABLES, VICTOR HUGO

LE MATOU, YVES BEAUCHEMIN

« Avec Cent ans de solitude et Le monde selon Garp, ce livre est parmi les trois que j'ai lus le même été qui m'ont amené à prendre la décision d'écrire. Jusque-là, je lisais beaucoup de romans québécois sans ponctuation, ni personnages, ni histoire. C'est à ce moment que j'ai compris qu'on avait encore le droit de raconter des histoires. Ça m'a fait un bien fou. Dans la littérature française, ce n'était pas bien vu. Je préfère les Britanniques ou les Américains, d'ailleurs. »

ÉCRITURE, MÉMOIRES D'UN MÉTIER, STEPHEN KING

« C'est un livre que j'ai lu en anglais, même si je ne le parle pas bien, et que j'ai relu en français. Ça traite de son métier d'écrivain et, comme c'est un conteur, on saisit tout son plaisir d'écrire. J'en ai parlé à beaucoup de gens et même des poètes primés se disent ravis de le lire. C'est tellement limpide. En même temps, il parle d'alcoolisme, un sujet sensible pour moi. »

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LE MATOU, YVES BEAUCHEMIN

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ÉCRITURE, MÉMOIRES D'UN MÉTIER, STEPHEN KING

La petite fille en haut de l'escalier

François Gravel

Québec Amérique

123 pages

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