L'auteure sud-coréenne Han Kang a remporté lundi à Londres le Man Booker Prize International, pour son roman The Vegetarian, qui relate la volonté d'une femme de «devenir une plante pour se sauver du côté obscur de l'être humain».

Le Man Booker Prize International, qui récompense un ouvrage étranger traduit en anglais et publié au Royaume-Uni, est un des prix littéraires les plus prestigieux au monde. Instauré en 2005, le prix était attribué tous les deux ans et devient annuel à partir de cette édition.

«Je suis très honorée», a déclaré à l'AFP Han Kang. Agée de 45 ans, elle est une écrivaine reconnue en Corée du Sud.

«À travers ce récit extrême, je sentais que je pouvais remettre en question (...) le difficile questionnement de l'être humain», a t-elle ajouté.

Le roman a été choisi à l'unanimité par un collège de 5 juges devant six autres oeuvres dont The Story of the Lost Child de la mystérieuse Elena Ferrante et A Strangeness in My Mind du Turc Orhan Pamuk.

Le président du jury Boyd Tonkinle a qualifié l'ouvrage de «lyrique et déchirant».

Pour la première fois cette année, le prix a été décerné conjointement à la traductrice, Deborah Smith, qui a appris le coréen trois ans avant de se lancer dans la traduction.

Elles vont se partager un chèque de 50 000 livres (72 000 dollars), mais cette distinction assure surtout une notoriété mondiale et des ventes record.