Dégoûtés par ce qu'ils qualifient de climat d'intolérance de la part du gouvernement du premier ministre Narendra Modi, 41 romanciers, essayistes, dramaturges et poètes indiens ont rendu les prix qu'ils avaient reçus de la prestigieuse académie littéraire du pays en guise de protestation.

Les écrivains sont également en colère contre la Sahitya Akademi - l'académie nationale des lettres -, qui n'a pas beaucoup commenté le meurtre de l'intellectuel Malleshappa Kalburgi, abattu en août dernier pour ses écrits contre la superstition et les fausses croyances.

Le gouvernement n'a pas pris au sérieux les protestations des écrivains, questionnant leurs motifs et les accusant d'avoir des motivations politiques.

Le ministre de la Culture Mahesh Sharma a tout simplement lancé aux journalistes que «si (les écrivains) disent qu'ils ne peuvent plus écrire, qu'ils arrêtent d'écrire».

Les auteurs ont déclaré qu'ils ne pouvaient demeurer des spectateurs muets devant les nombreux incidents de violence, d'attaques contre les intellectuels et de violation de la liberté d'expression.