La romancière et scénariste Rachel Mizrahi, née à Varsovie et qui a passé son adolescence en Israël, est morte lundi à son domicile du Pradet dans le Var, à l'âge de 82 ans, a annoncé jeudi à l'AFP le réalisateur Gilles Dinnematin.

Dès l'enfance, elle écrit en hébreu. Elle apprend ensuite le français, à 15 ans pour lire Baudelaire, puis vient à Paris en 1958 pour étudier le chinois. Elle étudie ensuite d'autres langues à l'université à Toronto et Jérusalem.

À Paris, elle traduit, en collaboration avec la romancière française Christiane Rochefort, En flagrant délire de John Lennon (1965) puis publie son premier roman en français, Harry, chez Grasset, en 1969. Suivront Où en est la nuit en 1975 et Adieu Eldorado en 1978.

Nomade par choix, elle se présente ainsi sur la quatrième de couverture de son troisième livre: «Rachel Mizrahi n'est pas née ici on ne sait pas quand, n'a pas été élevée, ne parle que dix-sept langues, n'a pas de racines, n'en éprouve pas le besoin, ne bat que la campagne, n'a jamais été en analyse, ni en Suisse. Écrit».

En 1982, elle publie L'un meurt l'autre aussi. Errance sur la Palestine où elle a vécu enfant.

Elle collabore aussi à l'écriture de plusieurs scénarios de films notamment avec le réalisateur Moshé Mizrahi.

Rachel Mizrahi est l'auteure en 1987 du documentaire Les figuiers de Barbarie ont-ils une âme? réalisé par Gilles Dinnematin, film qui sera projeté dans des festivals et à la télévision dans des pays arabes.

En 2009, elle a publié un dernier roman, Passeggiata.